L’Alliance pour le Contrôle du Tabac en Afrique (ACTA) a appelé ce jeudi, les gouvernements à faire plus d’efforts pour protéger les générations futures et garantir une Afrique saine et sans tabac, a constaté l’agence Savoir News.
Cet appel a été lancé ce jeudi par Léonce Dieudonné Sessou (secrétaire exécutif de l’Alliance panafricaine) à la 72e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, rencontre qui se tient à Lomé.
Il s’est exprimé au nom des organisations de la société civile de la communauté africaine, engagées dans la lutte antitabac.
M. Sessou a apprécié les initiatives des gouvernements visant à réduire de 30 % la prévalence du tabagisme d’ici 2025 chez les personnes âgées de 15 ans et plus. Il a souligné qu’il y a une augmentation considérable du tabagisme chez les jeunes africains et que des études récentes montrent que le taux de prévalence chez les filles est passé au même niveau que celui des garçons. Il a déploré le fait que ces efforts soient entravés par les manœuvres malhonnêtes de l’industrie du tabac.
« Les jeunes sont une proie pour les multinationales du tabac malgré les efforts des gouvernements africains pour protéger les populations. L’industrie influence de plus en plus les responsables, en utilisant la RSE (responsabilité sociale des entreprises) et la publicité, la promotion et le parrainage des produits du tabac, qu’ils soient conventionnels ou nouveaux, sapant ainsi la mise en œuvre des politiques de lutte antitabac », a déclaré M. Sessou.
Il a exhorté les gouvernements à accélérer la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) dans leurs pays, ajoutant que cela « garantit que les générations futures ainsi que les politiques de lutte antitabac sont protégées des conséquences désastreuses de l’ingérence de l’industrie du tabac. » Il a réitéré la disponibilité de la société civile africaine de lutte antitabac à continuer à soutenir les gouvernements.
Plusieurs acteurs de la lutte antitabac, dont l’OMS, ont noté que, entre autres, l’ingérence de l’industrie du tabac non seulement affaiblit les politiques gouvernementales visant à protéger les citoyens, mais entrave également la réalisation des objectifs de développement durable.
« Une Afrique sans tabac est possible », a déclaré M. Sessou ce jeudi.
Rappelons que l’ACTA est un réseau de la société civile pour la lutte antitabac qui compte des membres dans 39 pays de la région Afrique de l’OMS. Basée à Lomé, elle a le statut d’observateur à la Conférence des Parties (COP) de la CCLAT de l’OMS et le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).
La Rédaction