Au Togo, 63% de la population ne disposent pas encore de toilettes améliorées, selon des chiffres officiels. 74% en milieu rural pratiquent la défécation à l’air libre, contre 18% en milieu urbain, affichent les mêmes statistiques.
Quelque 746 villages ont atteint l’état de « Sans Défécation à l’air Libre » (SANDAL), mais des efforts restent encore à faire.
Pour assainir le cadre de vie et faire la promotion de l’hygiène, le Togo avec l’appui du Fonds mondial pour l’assainissement et l’Unicef, a démarré un programme nommée Togo sans défécation à l’air libre.
Cette année, la Journée mondiale des toilettes qui vise à encourager les actions pour relever le défi de la crise mondiale de l’assainissement, est axée sur la gestion des excrétas, notamment la sensibilisation sur les dangers liées à la défécation à l’air libre.
Selon Mustapha Mijiyawa (ministre de la santé), la défécation à l’air libre est la cause de la forte mortalité observée au niveau des enfants.
« La forte mortalité qu’on observe dans le bas âge dans nos populations est étroitement liée aux problèmes d’hygiène, aux problèmes d’assainissement. Le but de cette journée est de prévenir ces maladies meurtrières qui affectent particulièrement les enfants. Il y a un certain nombre de moyens qui sont mis en œuvre, des moyens de prévention. Et nous invitons tous les acteurs à y prendre part, compte tenu de l’importance du sujet », a-t-il souligné.
Pour Pasteur Edoh Komi (président du Mouvement Martin Luther King/MMLK), c’est un problème qui se pose avec acuité, tant dans les milieux urbains que ruraux et « il urge d’en être conscient, afin de prendre des mesures idoines et appropriées »
« Malheureusement, les latrines publiques construites sont souvent mal entretenues et laissées pour compte dans des ruines et dégradations sans précédent. Les risques sanitaires liés à l’inexistence des toilettes, sont d’autant plus évidents, raison pour laquelle le MMLK en est vivement préoccupé et appelle à renverser les tendances », souligne le Mouvement du Pasteur Edoh Komi, dans un communiqué rendu public.
« Cela passe inévitablement par la revitalisation des services d’hygiène et d’assainissement pour redresser le secteur et sanctionner les éventuels coupables, sensibiliser les populations et construire les latrines publiques », précise-t-il.
Ambroisine MEMEDE
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