Docteur Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique invite les États membres à « prendre d’urgence des mesures d’adaptation et d’atténuation » qui s’avèrent « nécessaires » face à la crise climatique, dans un communiqué rendu public à l’occasion de la journée mondiale de la santé.
« Les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, ainsi que l’habitat et les établissements humains… Elle constitue la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée », a-t-elle souligné.
La journée mondiale de la santé est célébrée le 7 avril de chaque année. Le thème retenu pour cette édition est « Notre planète, notre santé ». Et selon l’OMS, « la crise climatique est aussi une crise sanitaire.
Plus de 13 millions de décès qui surviennent chaque année dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables telles que la crise climatique », a relevé la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, précisant que « l’urgence, c’est une riposte multisectorielle ».
« Les gouvernements, la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés doivent travailler main dans la main, se donner mutuellement les moyens d’action afin de garantir la prestation continue des services de santé essentiels pendant les événements extrêmes futurs, tout en endiguant l’incidence croissante des maladies liées à l’environnement et à des modes de vie impropres à la santé », a insisté Dr Moreti.
Une proportion importante de ces maladies peut être évitée grâce à l’approvisionnement en eau potable et à des services appropriés en matière d’assainissement et d’hygiène.
Cependant, un Africain sur trois est confronté à une pénurie d’eau, tandis que près de 400 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’eau potable, qui est pourtant essentielle à la vie.
En outre, environ 45 % de tous les décès d’enfants sont associés à la malnutrition, dont on sait qu’elle est l’une des causes de la diarrhée qui fait des ravages chez ces enfants.
Parallèlement et dans un monde en proie au réchauffement, les moustiques propagent les maladies plus loin et plus vite que jamais, avec de graves répercussions pour les pays africains qui ont notifié 94 % des 229 millions de cas de paludisme répertoriés dans le monde en 2019.
Les décès dus au paludisme en Afrique représentaient approximativement 51 % de tous les décès dus à cette maladie dans le monde.
Notons que les changements climatiques se manifestent par une hausse des températures, une élévation du niveau de la mer, une modification du régime de précipitations et par des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et plus sévères. FIN
Ambroisine MEMEDE