Ecologie intégrale : « Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète » (Pape François).

Pape François

« Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure », avait déclaré Pape François dans son encyclique intitulé « Laudato Si’ », un appel face à la crise écologique actuelle.

« Le consumérisme rapace, alimenté par des cœurs égoïstes, bouleverse le cycle d’eau de la planète. (…) Nous devons décider de transformer nos cœurs, nos modes de vie et les politiques publiques qui régissent nos sociétés”, avait-il souligné.

Décédé le 21 avril à l’âge de 88 ans, le 266e successeur de Pierre était une personne très préoccupée par la dégradation de la planète, cet espace qu’il appelle affectueusement notre « Notre Maison commune ». L’environnement est menacé par toutes sortes de crises : pollutions des milieux aquatiques, de l’air, des sols par des substances dangereuses (pesticides, métaux lourds, etc.), des pollutions émergentes (résidus médicamenteux, nanoparticules, ondes électromagnétiques, etc.) et la crise climatique qui, selon le Pape, est intimement liée à la dignité de la vie humaine.

L’intensification de la crise climatique était une grande préoccupation du souverain pontife, qui appelait (dans son encyclique), à la conversion écologique urgente de “toutes les personnes de bonne volonté”.

A travers son combat (le même que Saint François d’Assises dont il a pris le nom), Pape François a voulu amener les catholiques et tous les peuples de la planète à agir pour réduire l’impact humain sur l’environnement et préserver notre maison commune pour les générations actuelles et futures.

« Laudato si’, mi’ Signore »– « Loué sois-tu, mon Seigneur »-, chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe », écrivait-il dans le document, invitant tous à protéger la planète.

« Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle…, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, … », écrit le pape.

« Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer. Le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour, il ne se repent pas de nous avoir créés. L’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune… », (Laudato Si’ 13).

L’encyclique aborde plusieurs questions liées à l’environnement : la pollution, le climat, la question de l’eau, les déchets, etc.

Pollution, ordure et culture du déchet

« Il existe des formes de pollution qui affectent quotidiennement les personnes. L’exposition aux polluants atmosphériques produit une large gamme d’effets sur la santé, en particulier des plus pauvres, en provoquant des millions de morts prématurées. À cela, s’ajoute la pollution qui affecte tout le monde, due aux moyens de transport, aux fumées de l’industrie, aux dépôts de substances qui contribuent à l’acidification du sol et de l’eau, aux fertilisants, insecticides, fongicides, désherbants et agro-chimiques toxiques en général », écrivait le pape.

« Il faut considérer également la pollution produite par les déchets, y compris les ordures dangereuses présentes dans différents milieux. Des centaines de millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, dont beaucoup ne sont pas biodégradables. La terre, notre maison commune, semble se transformer toujours davantage en un immense dépotoir. À plusieurs endroits de la planète, les personnes âgées ont la nostalgie des paysages d’autrefois, qui aujourd’hui se voient inondés d’ordures… », avait-il déploré.

Il a également déploré le fait que bien des fois, des mesures sont prises seulement quand des effets irréversibles pour la santé des personnes se sont déjà produits. FIN

  Ambroisine MEMEDE