
Les journalistes peuvent contribuer à l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, en communiquant pour un changement de comportement en faveur d’une meilleure prise en charge des nouveau-nés, ont déclaré jeudi, des experts de la santé maternelle, néonatale et infantile lors du traditionnel webinaire du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement (Remapsen).
Ce plaidoyer intègre également la sensibilisation des communautés, les leaders et surtout les décideurs pour le renforcement des infrastructures hospitalières, soutenir les soins essentiels pour le nouveau-né, et tout ce qui est indispensable pour avoir un bébé en bonne santé et une mère souriante, ont-ils expliqué lors de cette conférence virtuelle.
Organisée par Remapsen en collaboration avec le bureau régional de UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de la santé. Elle a regroupé une quatre vingtaine de journalistes connectés sur le continent. Il s’agissait pour le réseau de renforcer les capacités de ses membres sur les questions liées à la santé maternelle, néonatale et infantile, afin qu’ils puissent efficacement contribuer à l’atteinte des objectifs de lutte contre la mortalité infantile dans la région.

Selon les chiffres de UNICEF, en 2023, presque 40% des décès d’enfants ont lieu en Afrique de l’Ouest et du Centre. Plusieurs raisons expliquent cette situation, dont la prématurité, l’insuffisance du plateau technique, l’insuffisance de financement, etc.
« Les principales causes de décès de l’enfant sont le paludisme, les infections respiratoires, la diarrhée, la prématurité et l’asphyxie à la naissance. Ces causes sont évitables et traitables à travers des interventions clés, qui intègrent les soins essentiels aux nouveau-nés, aux nouveau-nés malades et de petit poids à la naissance, la prise en charge intégrée des maladies néonatales et de l’enfants, etc. « , a expliqué Dr Kitamura Tomomi (Spécialiste santé au bureau régional de UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre).
Pour Pr Mariam Sylla (présidente de l’association des pédiatres francophones), les médias ont un rôle à jouer pour soutenir le changement au niveau de nos hôpitaux de sorte que 2025-2026 soit l’année des nouveau-nés, qu’on puisse réduire la mortalité néonatale et évoluer vers l’atteinte des objectifs de développement durable.
« Dans beaucoup de nos pays, il y a très peu de services de néonatologie alors que les premiers 28 jours de vie du nouveau-né sont une période très critique. Les médias doivent nous aider à faire le plaidoyer pour que l’accent soit mis sur cette période, qu’on puisse mettre en application les soins essentiels à tous les niveaux et aussi s’occuper des nouveau-nés malades. Dans les hôpitaux, nous avons de gros soucis de prise en charge des enfants malades », a expliqué Pr Sylla.
Pour Pr Moctar Faye (Vice-président de l’association néonatale africaine), la santé des nouveau-nés est une question cruciale

« Outre les financements, il faut également une politique de suivi pour une bonne utilisation en vue d’obtenir un impact positif sur la santé du nouveau-né. Remapsen peut nous aider à sensibiliser la communauté, les leaders communautaires, les familles, etc. Sans la communication sur les bonnes pratiques, nous allons continuer à recevoir les nouveau-nés très tard et en mauvais état, avec des risques de décès précoces », a dit Pr Faye.
Plusieurs points ont été abordés pour permettre aux journalistes, de comprendre le risque encouru, les enjeux, s’informer sur les innovations et approches de solutions, ainsi que l’importance de la communication, de la sensibilisation pour un changement de comportement.
Notons que la session a également permis aux participants d’écouter le témoignage d’une mère dont le nouveau-né prématuré a passé un mois au service de néonatologie. Elle a parlé de son stress, de l’angoisse et l’incertitude dans laquelle elle vivait surtout à l’annonce des examens que devait subir son enfant, …, un combat silencieux que l’amour et les soins ont pu soutenir. « Ma fille a pu être sauvée grâce au bon Dieu et l’équipe médicale de la clinique où elle a été admise. Aujourd’hui, elle se porte à merveille », a raconté Mme Ebène. FIN
Ambroisine MEMEDE
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