Réduction des risques chez les usagers de drogues : Représentants de la loi et journalistes sensibilisés à Cotonou

Vue partielle des participants

Des acteurs de la chaîne judiciaire, des forces de sécurité et les journalistes venus du Togo et du Bénin, ont démarré ce lundi 7 avril 2025 à Cotonou, un atelier de sensibilisation sur le concept de la réduction des risques (RDR) chez les personnes usagères des drogues

Une fois sensibilisés, les participants pourront s’engager à plaider pour l’amélioration des lois et politiques sur les drogues et aussi, pour l’amélioration des conditions socio-sanitaires des usagers de drogues.

L’atelier débouchera sur une communauté de pratiques multisectorielles, pouvant engager une réflexion au niveau de la communauté, des pouvoirs publics, des politiques de l’État, pour pouvoir changer et améliorer la condition et les lois de ces pays-là. Cela permettra d’encadrer la consommation de substances addictives dans les deux pays, sans pour autant opprimer les usagers de drogues.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du « Projet de dissémination des Expertises de réduction des risques auprès des associations communautaires francophones d’Afrique de l’Ouest« , conduit par l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), Médecins du monde et Coalition plus internationale, des ONG qui disposant d’une forte expérience et expertise dans la RDR et le Plaidoyer.

Selon Massogui Thiandoum (Directeur technique de l’ANCS, facilitateur de la rencontre), la consommation de drogues en Afrique est un problème et un problème de santé publique. Beaucoup d’interventions et d’approches sont menées au sein des pays pour pouvoir contrôler et gérer cette dimension de santé publique.

Plus de flexibilité

« Il était important, au niveau des pays de l’Afrique francophone, de discuter avec les acteurs nommés pour pouvoir les sensibiliser sur les approches innovantes en matière d’offre de services aux personnes qui consomment des drogues, afin de réduire les effets et les méfaits de la consommation de la drogue sur ces personnes-là, sur la communauté, et faire en sorte que les politiques et les lois qui sont au niveau de nos pays soient des politiques beaucoup plus ouvertes et beaucoup plus humanistes », a-t-il expliqué.

Cela permettra selon le facilitateur, de « considérer le consommateur de drogue comme une personne souffrant d’une addiction (donc une personne malade) et non une personne violente, une personne ayant un problème de santé mentale, ou un délinquant qu’on amène systématiquement en prison. Nous pensons que la répression doit exister beaucoup plus chez les trafiquants », a-t-il dit, ajoutant que les victimes d’addiction ont plutôt besoin de traitements.

La première journée a été marquée par une présentation de l’état des lieux sur les lois et les politiques de drogues au Bénin, suivi d’une présentation sur la réduction des risques. Participants et formateurs ont discuté sur les enjeux et défis dans chaque pays. Les modèles innovants de RDR ont également été présentés.

La dernière journée sera consacrée à des travaux de groupes sur l’élaboration d’un plan de plaidoyer pour la réduction de risques. FIN

De Cotonou, Ambroisine MEMEDE

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