
Démarré en Août 2021, le Projet Service de Santé Essentiels de Qualité pour une Couverture Sanitaire Universelle (SSEQCU) a déjà enregistré des « résultats concrets sur le terrain notamment à travers le renforcement des infrastructures, mais aussi à travers l’accompagnement de la couverture sanitaire universelle, qui est une réalité dans notre pays depuis le 1er janvier 2024 », a affirmé Prof Yves Aklesso Bagny, coordonnateur dudit projet dans une interview accordée SOS Docteur TV.
Le projet a pour objectif de fournir des soins et des services de santé essentiels aux femmes, aux enfants, aux pauvres et aux personnes vulnérables en vue de la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Le Projet SSEQCU s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) qui figure parmi les priorités de l’action gouvernementale, notamment de la feuille de route 2020-2025, en son troisième axe, programme 03 (P3) intitulé « Mise en place d’une Couverture Santé Universelle ».
Dans l’optique de pouvoir fournir des soins et des services de santé essentiels aux femmes, aux enfants, aux pauvres et aux personnes vulnérables en vue de la réalisation de la couverture sanitaire universelle, le projet s’articule autour de cinq composantes : Augmentation de la demande et de l’offre de services de santé et de nutrition de qualité, rapprochement des établissements et services de santé des ménages, renforcement du régime national d’assurance maladie sociale, amélioration de l’intendance, de la surveillance et de la gestion et la composante d’intervention d’urgence (CERC).
Le projet SSEQCU « est un projet clé, un projet important du gouvernement, qui est né de la volonté du chef de l’Etat d’améliorer la qualité de vie des populations à travers la qualité de l’offre de soins, mais également à travers la disponibilité des infrastructures. De façon globale, à travers le renforcement du système sanitaire, dans le but d’accompagner sereinement la mise en place de la couverture sanitaire universelle », a souligné Prof Bagny.
Le projet est mis en œuvre par le gouvernement togolais avec l’appui de la Banque mondiale.
Aujourd’hui, l’objectif clairement annoncé par le projet, a précisé Prof Bagny, « est de faire en sorte qu’aucun togolais ne soit à plus de 5 km d’une formation sanitaire, à plus de 30 minutes d’une formation sanitaire ».
Et pour que l’Assurance maladie universelle (AMU) soit une réalité pour tous les togolais, a poursuivi le coordonnateur dudit projet SSEQCU, « il faut déjà anticiper sur les implications de l’extension de l’Assurance maladie, en terme d’augmentation de l’offre de soins, sinon en terme d’augmentation de la demande ou de la consommation des soins, en terme de pression sur les infrastructures sanitaires, en terme de pression sur le plateau technique, mais également en terme de pression sur le personnel médical qui n’est pas équitablement réparti sur le territoire national ».
Les impacts 3 ans après la mise en œuvre
Sur le terrain, les résultats sont concrets. A l’intérieur du pays, de nouvelles formations sanitaires ont été érigées.
« Dans la région des Savanes, l’Etat, à travers le projet a rénové 60 formations sanitaires, mais il y a également de nouvelles constructions dans les zones où le besoin s’est fait ressentir : 16 dans la région des Savanes, une vingtaine de la région de la Kara, une vingtaine dans la région centrale et 35 dans la région des Plateaux ».
« Depuis avril 2024, 86 nouvelles formations sanitaires sont en cours de construction dans le pays. Certains travaux ont été provisoirement réceptionnés/ Ces formations sanitaires vont bénéficier d’équipements. L’année dernière, l’Etat a fait un gros investissement en termes d’équipements médicaux, ce qui fait que vous allez dans la plupart de nos formations sanitaires, le plateau technique a été remis à niveau », a souligné Prof Bagny.
En Août 2024, le gouvernement avait réceptionné un important lot d’équipements médicaux modernes destiné à plusieurs formations sanitaires de toutes les régions du Togo pour près de 20 milliards F.CFA.
Mis en œuvre pour cinq ans, le projet SSEQCU prendra fin en 2026.
« Nous avons encore un grand nombre de formations sanitaires à construire et un grand nombre de formations sanitaires à rénover. Nous allons toujours continuer par renforcer le plateau technique, le personnel médical dans toutes les régions et dans toutes les localités de façon équitable, mais surtout mettre en place une stratégie qui permet de fidéliser le personnel médical dans les zones difficiles d’accès », a indiqué Prof Bagny. FIN
Junior AUREL