
Foli Bazi Katari (ministre de l’Environnement et des Ressources forestières) a effectué une tournée de sensibilisation dans la préfecture de Tchamba le samedi 22 mars dernier.
Objectif principal de ce déplacement : encourager une gestion durable des forêts communautaires et informer les acteurs locaux sur les bénéfices de leur préservation, tant pour l’environnement que pour leurs conditions de vie.
Avec ses 13 forêts communautaires couvrant 18 000 hectares, Tchamba est considérée comme le « poumon vert » du Togo.
Cependant, ces espaces, créés avec l’appui de l’État, subissent une forte pression due à l’expansion agricole, l’exploitation illégale du bois, aux feux de brousse et à la transhumance.

Cette surexploitation menace des années d’efforts de conservation, a alerté le directeur régional de l’Environnement, Tchagaffo Essowavana.
Lors de ses visites à Bago (6 296 hectares de forêt) et à Goubi (963 hectares), le ministre a transmis les félicitations du président de la République et du Premier ministre aux habitants de Tchamba pour leur engagement en faveur des forêts communautaires. Toutefois, il a aussi exprimé son inquiétude face aux menaces pesant sur ces espaces.
« Vous êtes des pionniers dans la préservation des forêts communautaires. Ce n’est pas maintenant qu’il faut les détruire alors que d’autres préfectures s’inspirent de vous », a-t-il insisté.
Foli Bazi Katari a rappelé l’engagement du gouvernement à étendre la couverture forestière à 26 % du territoire et à planter un milliard d’arbres d’ici 2030.
« Nous devons préserver l’existant et en créer d’autres », a-t-il lancé, exhortant les populations à adopter une gestion responsable de leurs forêts.
Pour renforcer cette préservation, il a annoncé la mise en place de patrouilles mixtes composées des forces de l’ordre et des agents des eaux et forêts.
Mais le ministre a également exprimé son inquiétude face à la menace qui pèse sur ces forêts. Il a insisté sur l’urgence de préserver ce patrimoine naturel, alors même que d’autres préfectures du pays commencent à s’inspirer de l’exemple de Tchamba.

« Ce n’est pas au moment où l’on vous prend pour modèle que vous devez détruire ce que vous avez construit », a-t-il averti.
Enfin, la tournée s’est achevée par une séance de reboisement à Goubi, avec la mise en terre de 100 jeunes arbres, symbolisant l’engagement renouvelé pour la sauvegarde de ces forêts. FIN
Bernadette AYIBE (Source: www.agroclimatique.tg)