
L’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et plusieurs organisations de la société civile ont tenu ce dimanche à Akassimé à Lomé, un meeting pour protester contre la nouvelle constitution.
Votée le 19 avril et promulguée le 6 mai 2024, cette nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire, est boudée par des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile.
D’autres leaders de l’opposition dont Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) ont assisté à ce meeting.
« Le principal message de ce meeting est le refus absolu de la constitution de la fameuse 5è République. Cette constitution n’a pas été changée dans les normes, elle a été faite sans la consultation du peuple qui détient la souveraineté. Le régime qu’instaure cette nouvelle constitution n’est pas un régime parlementaire, car l’un des principes fondamentaux du régime parlementaire est la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale », a souligné Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

Sur de petites pancartes, étaient affichés des messages : « Non à la 5ème République », « Ensemble, disons Non à l’autorité illégitime »….
« Nous avons décidé de continuer la lutte, pour dire non à cette forfaiture. Nous n’acceptons pas l’inacceptable. Le peuple est debout et c’est lui qui aura le dernier mot », a appuyé David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout (FCTD, regroupement de plusieurs organisations de la société civile).
Mais du côté du pouvoir, la nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans la 5ème République, est « au service exclusif du Togo. Au service de l’unité du pays et de la cohésion nationale, du dialogue, de la concertation et des échanges permanents entre les acteurs politiques et institutionnels, interdépendants les uns des autres ».
« C’est une Constitution au service de la dépersonnalisation et de la dépersonnification du pouvoir et des institutions », avait expliqué en février dernier Gilbert Bawara (ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social) sur son compte X. FIN
Junior AUREL