
Dans le cadre de la célébration en différée de la Journée internationale des droits de la femme, le Centre Régional de Formation pour l’Entretien Routier (CERFER) a organisé ce mercredi à Lomé, une causerie-débat axée sur l’orientation des jeunes filles vers des carrières porteuses en formation professionnelle.
L’événement, qui s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, a rassemblé la direction du CERFER avec à sa tête, le directeur général Dr Ouro-Djobo Samah, les formateurs, les acteurs du secteur de l’éducation ainsi que des étudiants et étudiantes.

L’objectif principal était de sensibiliser et d’encourager les jeunes filles à explorer les nombreuses opportunités offertes par la formation professionnelle, souvent perçue à tort comme une voie de garage.
En prélude aux échanges, trois communications ont été présentées par trois jeunes filles avec pour thématiques : Génie mécanique, génie civil : Comment promouvoir ces filières auprès de la jeune fille ? ; Le numérique et l’intelligence artificielle ; Comment rester compétitif et développer ses Soft Skills tout en étant une femme des métiers techniques ?
Plusieurs intervenantes ont eu à partager leurs expériences et leurs parcours professionnels, mettant en lumière les avantages et les perspectives d’avenir qu’offre la formation professionnelle. Elles ont insisté sur l’importance de briser les stéréotypes de genre et d’encourager les jeunes filles à s’orienter vers des métiers techniques.
« Le CERFER, dorénavant, offre des formations aussi bien théoriques que pratiques et c’est pour cela que nous voulons nous appuyer sur le privé dans le système de formation que nous sommes en train de mettre en place. Nous sommes en train de parfaire la gestion de l’enseignement au sein de notre institution. Je suis très heureux de dire qu’au même moment que nous renforçons la formation initiale, nous faisons aussi la formation modulaire et nous sommes allés sur un secteur pour lequel nous avons formé les déscolarisés à avoir un métier. Nous avons vu ici, des filles venir sans aucune notion de conduite et qui ont appris à conduire des engins des travaux publics et aujourd’hui, elles sont en train de travailler dans des entreprises alors qu’auparavant, elles n’avaient aucune connaissance », a déclaré le directeur général du CERFER.

La causerie-débat a également été l’occasion de discuter des défis et des obstacles rencontrés par les jeunes filles dans leur parcours d’orientation, ainsi que des solutions possibles pour les surmonter.
« J’ai apprécié cette initiative des dirigeants du CERFER, parce que cela nous a permis de faire face à nos réalités, de voir quels sont les obstacles et les défis que nous devons atteindre notamment l’art de s’exprimer et de faire face à la réalité du monde de l’emploi et comment y faire face à la fin de nos formations », a confié Jacqueline Kougblenou (étudiante).
« Cette initiative nous donne une chance à nous les femmes de nous exprimer vis-à-vis de ce que nous vivons chaque jour ici et elle nous donne une chance de rencontrer plusieurs acteurs. Ce qui nous permet une inclusion professionnelle dans le futur. Je demande au CERFER de faire plus dans l’accompagnement comme l’exemple de cette journée d’échange et aussi solliciter de l’aide auprès des entreprises pour notre insertion professionnelle », a confié Noëlline Tchodou (une autre étudiante).

Rappelons que le CERFER a été créé en mai 1970 et est une institution spécialisée du Conseil de l’entente (Togo, Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin).
Il a pour but de former les techniciens spécialisés dans le domaine de l’entretien des routes, de la gestion de la maintenance des engins et matériels utilisés dans la construction des routes. FIN
Chrystelle MENSAH