
Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation
Le 8 mars est une journée de célébration, mais aussi de mobilisation. Alors que nous rendons
hommage aux contributions des femmes à nos sociétés, nous devons impérativement rappeler
une réalité alarmante : en Afrique de l’Ouest et du Centre, le VIH/SIDA continue de toucher de
manière disproportionnée les femmes et les filles.
Les chiffres sont préoccupants. Dans cette région, les jeunes femmes et les adolescentes
représentent près de 60 % des nouvelles infections au VIH. Les inégalités de genre, la pauvreté,
la violence basée sur le genre (accentué par les conflits dans notre région et les changement
climatiques) et l’accès limité aux services de santé accentuent leur vulnérabilité. Trop souvent,
elles n’ont pas le pouvoir de négocier des relations sexuelles sécurisées, d’accéder aux services
de prévention ou de poursuivre un traitement sans crainte de stigmatisation et de discrimination.
La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de revendiquer des actions
concrètes adaptées aux réalités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre :
- Accélérer l’accès à la prévention et aux soins : Les moyens outils de prévention comme
la prophylaxie pré-exposition (PrEP) doivent être accessibles à toutes les femmes et les
filles qui en ont besoin. L’intégration du dépistage et du traitement du VIH dans les
services de santé sexuelle et reproductive est essentielle pour renforcer la riposte. - Lutter contre les violences faites aux femmes : La violence basée sur le genre, y
compris les mariages précoces et forcés, est une des causes majeures de l’exposition des
jeunes filles au VIH. Il est urgent de renforcer les lois et les mécanismes de protection
pour garantir la sécurité et les droits des femmes et des filles. - Investir dans l’éducation et l’autonomisation : En Afrique de l’Ouest et du Centre, des
millions de filles sont déscolarisées, limitant ainsi leurs opportunités d’autonomie et
augmentant leur vulnérabilité face au VIH. Un accès équitable à une éducation complète
sur la sexualité et les droits des femmes est essentiel pour leur permettre de prendre en
main leur santé et leur avenir. - Soutenir le leadership féminin : Les femmes vivant avec le VIH doivent être au centre
des décisions qui les concernent. Leur voix, leur expérience et leur résilience sont
indispensables pour une réponse efficace et inclusive. - Mobilisation de ressources dans le but de maintenir les acquis en matière de
prévention et de traitement du VIH : la situation actuelle du financement de la santé
appelle à plus de progrès dans le financement domestique pour la lutte contre le VHI en
général et la féminisation du VIH en particulier.
Ce 8 mars, engageons-nous à renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du
Centre. Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. L’égalité ne
sera réelle que lorsque la santé et les droits de toutes seront une priorité absolue. FIN