
La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), s’est ouverte samedi 22 février. Axée sur le thème « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », cette édition a pour pays invité d’honneur le Tchad.
Environ 235 films sont retenus en sélection dans diverses catégories : court métrage, documentaire, séries télé, films d’écoles, films d’animation etc…
Six films togolais sont en compétition, ce qui témoigne de la montée en puissance du 7ème art national.
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Après l’ouverture officielle du festival samedi, en présence de Mme Yawa Kouigan, ministre de la communication, des médias et de la culture, porte-parole du gouvernement, la compétition a véritablement démarré dimanche pour le Togo avec les premières projections. Parmi les œuvres togolaises en lice, trois films ont déjà été projetés. Ces films ont suscité l’intérêt du public et des professionnels du secteur.
« Cent Douze » de Joël M’maka Tchédré, présenté dans la catégorie Perspectives, a été diffusé au Ciné Neerwaya. Ce film replonge dans l’histoire de la ligne ferroviaire du Togo, notamment dans la ville de Blitta, autrefois un carrefour incontournable du transport ferroviaire.
« Ce film évoque une période marquante de notre patrimoine ferroviaire. Il met en lumière l’importance qu’avait le train pour les populations et la nostalgie qu’il suscite aujourd’hui », a expliqué le réalisateur.
« Décidé » de Jude Koudaya a suivi, avec une projection dimanche à Canal Olympia Pissy, en présence d’un large public.
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Lundi soir, c’était au tour de « Toile de papillon » d’Alexandre Madina N’falle de captiver les spectateurs. Un film d’animation qui mêle poésie et émotion, véhiculées par le talent du réalisateur togolais.
Trois autres films togolais en compétition seront projetés dans les jours à venir, en complément du dynamisme affiché par le Togo dans la promotion de son industrie cinématographique.
Le MICA, un espace d’échanges autour du cinéma africain
En marge du FESPACO, le Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africains (MICA) a ouvert ses portes. Il constitue un cadre d’échanges et d’opportunités pour le financement et la distribution des œuvres cinématographiques. Le Togo y dispose d’un stand moderne qui sert de vitrine à ses avancées dans le secteur, notamment la stratégie nationale de développement du cinéma et de l’image, adoptée en décembre dernier.
Des partenaires tels que l’Union Européenne ont également pris part aux discussions en vue du renforcement de l’industrie cinématographique africaine.
Le Fespaco 2025 se poursuit avec encore de nombreuses projections et rencontres à venir, où les talents togolais continueront de briller et de porter haut la créativité nationale.
Rappelons que 17 films sont en compétition pour l’Étalon d’Or de Yennenga, la plus haute récompense de ce Festival. Parmi le groupe, deux burkinabè : « Katanga, la danse des scorpions » de Dani Kouyaté, et « Les Invertueuses » de Chloé Aïcha Boro. L’Étalon d’or de Yennenga du 28e Fespaco avait été remporté par le réalisateur tunisien Youssef Chebbi pour son film « Ashkal ». FIN
Bernadette AYIBE