Economie : Le Togo lance son deuxième recensement général des entreprises

La table d'honneur, lors de la cérémonie de lancement du RGE-2

Le gouvernement togolais a procédé ce jeudi à Lomé, au lancement officiel du deuxième Recensement Général des Entreprises (RGE-2) au Togo, opération prévue du 3 mars au 3 mai 2025 (deux mois), sur l’ensemble du pays.

La cérémonie de lancement a été présidée par Mme Kayi Mivedor-Sambiani, ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale.

Initié dans le cadre du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest (PHASAO), le RGE-2 est cofinancée à hauteur de 1,2 milliards de francs CFA par le gouvernement togolais et la Banque Mondiale.

Vue partielle de l’assistance

Ce deuxième recensement des entreprises qui fait suite à la première opération tenue en 2018, a pour objectif d’aider le pays à disposer d’une base de données actualisée des unités économiques tant du secteur formel que du secteur informel, de vulgariser leur classement par branches d’activités suivant la nomenclature togolaise d’activités, afin de mieux orienter les politiques en soutien aux entreprises, en particulier les Petites et Moyennes Entreprises (PME).

Depuis 2018, les réalités économiques du pays ont connu une évolution importante grâce aux réformes économiques initiées par le gouvernement ces dernières années afin d’assainir le climat des affaires et de gestion des finances publiques dans le but de maîtriser toutes les réalités économiques nationales et de mieux poursuivre le développement socio-économique du pays.

Conduite par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), ce deuxième recensement consiste à collecter des données aussi bien auprès des unités économiques formelles et informelles que des institutions à but non lucratif (IABNL) telles que les ONG, les associations professionnelles, religieuses et syndicales.

« Ce recensement produira les données nécessaires en vue de la production de données nécessaires pour la planification, le suivi et l’évaluation des agenda aussi bien nationaux, qu’internationaux. Quelques années après le premier recensement, les réalités économiques de notre pays ont connu une évolution importante, en témoigne les réformes économiques ces dernières années sous l’orientation stratégique du chef de l’Etat en matière d’amélioration du climat des affaires, d’investissement, d’assainissement de la gestion des finances publiques en vue de maîtriser toutes les réalités économiques nationales pour mieux poursuivre les actions de développement socio-économique de notre pays », a souligné la ministre du commerce.

« A terme, les résultats de la RGE-2 permettront d’éclairer les décideurs sur la répartition sectorielle et la dynamique des entreprises, de mieux cibler les mesures de soutien économique et d’améliorer la gouvernance économique pour la réalisation des objectifs et politiques de développement de notre pays », a précisé Mme Kayi Mivedor-Sambiani.

Après ce lancement officiel, l’opération se poursuivre par la sensibilisation de toutes les parties prenantes à Lomé et dans les cinq régions économiques, la formation des contrôleurs et des agents enquêteurs dans le Grand Lomé et dans les cinq régions, l’enquête pilote, la collecte principale, le traitement et l’analyse des résultats et la publication des résultats.

« Il s’agit du 2ème exercice de ce type au Togo et il permettra de mettre à jour des informations sur la démographie des entreprises, leurs caractéristiques, leurs secteurs d’activités, le niveau de formalisation de l’économie ainsi que leur répartition démographique. Le Groupe de la Banque Mondiale se réjouit de l’accompagnement du gouvernement du Togo dans cette initiative. Ce recensement général des entreprises est essentiel », a confié le représentant de la Banque Mondiale.

Rappelons que le premier recensement des entreprises avait fourni des informations utiles pour l’amélioration des statistiques des comptes nationaux en l’occurrence la migration au système de comptabilité nationale (SCN 2008) et le rebasage des comptes nationaux. FIN

Chrystelle MENSAH