
Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à la Conférence de Munich sur la sécurité 2025 (MSC 2025) pour aborder les défis de sécurité pressants, la restauration des terres émerge comme une stratégie cruciale pour la prévention des conflits et la stabilité à long terme, a-t-on appris dans un communiqué de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).
Selon Ibrahim Thiaw (le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies de lutte contre la désertification), la dégradation des terres n’est pas simplement une crise environnementale, c’est un défi de sécurité critique.
« La dégradation des terres n’est pas simplement une crise environnementale, c’est un défi de sécurité critique. Plus de 3 milliards de personnes dépendent de la terre pour leur survie, mais jusqu’à 40 % des terres mondiales sont déjà dégradées, ce qui exacerbe la rareté de la nourriture et de l’eau, l’instabilité économique et les déplacements », a-t-il souligné.
Ce dernier fait partie des experts et décideurs ayant exploré le rôle de la restauration des terres dans la promotion de la résilience, de la sécurité et de la coopération transfrontalière, le 16 février en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité 2025 (MSC 2025).
La session de la MSC 2025 est intitulée « Conversation sur la restauration des terres et la sécurité ». Elle est organisée par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) en partenariat avec Adelphi research.
Selon Jochen Flasbarth (secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, BMZ), la signification de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification aujourd’hui, dépasse largement son objectif initial de lutte contre la désertification.
« Alors que les sols fertiles se raréfient et que les droits fonciers sont contestés à l’échelle mondiale, ces problèmes menacent la sécurité alimentaire, la biodiversité et la stabilité climatique », a-t-il dit.
« En fin de compte, ils posent un risque sérieux pour la paix et la sécurité mondiales. Pour répondre efficacement, l’agenda sur la terre, la paix et la sécurité doit être élevé sur la scène mondiale, avec un fort accent sur la coopération intégrée aux niveaux international, régional et national », a ajouté Jochen Flasbarth.
Notons la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les personnes, les communautés et les pays à créer de la richesse, à développer leurs économies et à assurer une quantité suffisante de nourriture, d’eau potable et d’énergie en garantissant aux utilisateurs des terres un environnement favorable à la gestion durable des terres.
Grâce à des partenariats, les 197 Parties à la Convention mettent en place des systèmes robustes pour gérer rapidement et efficacement la sécheresse. Une bonne gestion des terres, fondée sur des politiques et des données scientifiques solides, contribue à intégrer et à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable, renforce la résilience face au changement climatique et prévient la perte de biodiversité. FIN