![Vers la droite, Représentant du Représentant de l'OMS, Mme Mêmèdé, Dr Malou](https://www.savoirnews.net/wp-content/uploads/2025/02/Vers-la-droite-Representant-du-Representant-de-lOMS-Mme-Memede-Dr-Malou--582x381.jpg)
Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement au Togo (REMAPSEN-Togo) a officiellement relancé ses activités ce mercredi à Lomé avec une conférence publique sur le thème : « Place de la pharmacopée dans le domaine de la santé au Togo », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Organisée à Bè-Beach, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Les Rendez-vous du REMAPSEN », qui vise à débattre régulièrement des questions de santé et d’environnement.
Pharmacopée traditionnelle : entre bienfaits et défis
Animée par Togbui Dagban-Ayivon (chef coutumier), la conférence a permis d’explorer le rôle de la médecine traditionnelle au Togo, ses avantages, ses limites et ses interactions avec la médecine conventionnelle.
Les échanges ont porté sur plusieurs enjeux : la valorisation des savoirs locaux, la préservation des plantes médicinales face à la désertification, la lutte contre les faux guérisseurs et la reconnaissance des tradipraticiens.
« La médecine traditionnelle a toujours sa place, mais elle reste peu visible. L’OMS estime que 80 % des maladies sont traitées par des tradipraticiens avant un recours à la médecine conventionnelle. Pourtant, notre travail est souvent minimisé. Il est temps de reconnaître son importance et de renforcer la complémentarité entre ces deux approches », a souligné Togbui Dagban-Ayivon.
Pour Malou Koboyo, chef de la division médecine et pharmacopée traditionnelle, la volonté politique existe car, le Togo fait partie des pays ayant inclus la médecine traditionnelle dans son code de santé publique.
Une volonté politique effective
« Il n’y a pas de système de santé sans médicaments. Un médicament sans pharmacopée, cela n’existe pas. Quand on parle de médecine traditionnelle, c’est un secteur très complexe car, il y a tout. Encadrer toutes ces pratiques, que nous ne connaissons pas, que nous ne maîtrisons pas, c’est des défis. Mais nous pensons qu’avec l’accompagnement de tous les acteurs et avec la bonne volonté et une meilleure organisation, nous y parviendrons », a expliqué Dr Malou.
Il a remercié le Remapsen, qui a créé ce cadre d’échanges et marqué la disponibilité du ministère de la santé, pour accompagner d’autres initiatives du réseau.
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Le Représentant du Représentant de l’OMS au Togo a également salué l’initiative du réseau et rappelé la collaboration entre l’OMS et le ministère de la santé, dans le déroulement des activités liées à la médecine traditionnelle.
« Nous avons eu la chance de faire beaucoup de formations à l’endroit des praticiens de la médecine traditionnelle, des briefings. Et nous avons fait ce qu’on appelle une activité de coordination avec les responsables des praticiens de la médecine traditionnelle au niveau des préfectures. Donc ça prouve qu’il y a une collaboration entre l’OMS et le ministère de la Santé dans le déroulement des activités liées à la médecine traditionnelle », a expliqué M. Koivogui.
Notons que plusieurs questions ont été abordées, dont la protection des plantes médicinales face à la déforestation.
Précisons que cette conférence inaugurale marque le début des activités de Remapsen-Togo pour le compte de l’année 2025. Les travaux de la journée se sont poursuivis par la validation du plan d’action 2025 et la planification des premières actions.
Un réseau engagé
« Nous avons ciblé plusieurs activités dont la toute première est une descente de terrain pour le suivi des plans mis en terre à Djagblé en 2024. Nous étions 6 associations à poser cet acte de générosité envers l’environnement. Et nous ferons ensemble le suivi. D’autres activités de sensibilisation suivront, aussi bien dans le domaine de la santé que de l’environnement », a dit Mme Ambroisine Mêmèdé (Coordonnatrice nationale du Remapsen).
Créé en juin 2020 à Abidjan, le REMAPSEN est présent dans 42 pays africains et intervient sur les questions de santé, d’environnement, de lutte contre les violences basées sur le genre et de promotion des droits humains.
Au Togo, le réseau a déjà organisé plusieurs événements, dont une conférence sur le cancer pédiatrique et un forum africain sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition. Dans le domaine de la santé Remapsen-Togo et 5 autres associations ont procédé en 2024 à une action de reboisement suivie de sensibilisation.
Avec cette relance, le Remapsen-Togo entend renforcer son engagement en faveur d’un dialogue ouvert et constructif sur les enjeux sanitaires et environnementaux du pays. FIN
Bernadette AYIBE
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