Au moins 54 pays ont réussi à éliminer au moins une maladie tropicale négligée (MTN), a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), peu avant la journée mondiale des maladies tropicales négligées fixée au 30 janvier de chaque année.
Selon l’OMS, c’est plus de la moitié du chemin à parcourir pour atteindre son objectif d’éliminer la maladie dans 100 pays d’ici à 2030.
« En 2024, sept pays ont éliminé une MTN. Deux autres pays devraient faire des annonces cette semaine. À l’échelle mondiale, 75 processus d’élimination ont été menés à bien et reconnus par l’OMS », révèle l’OMS dans ses publications.
L’organisation souligne que ces « succès » ne sont pas étrangers à l’accès des médicaments : « Rien qu’en 2023, plus de 860 millions de personnes ont reçu un traitement contre les maladies tropicales négligées, par le biais d’une administration massive de médicaments ou d’une prise en charge individuelle de la maladie ».
Soutenir les interventions contre les MTN
Les maladies tropicales négligées constituent selon l’OMS, un groupe diversifié de 21 affections causées par une variété d’agents pathogènes, notamment des virus, des bactéries, des protozoaires, des vers parasites, des champignons et des toxines. Elles représentent un fardeau mondial considérable.
« Les interventions contre les MTN sont soutenues par l’un des plus grands programmes de dons de médicaments au monde. Actuellement, 20 types de médicaments différents sont donnés par 12 fabricants pour soutenir les interventions contre les MTN », précise l’organisation.
L’agence sanitaire de l’ONU révèle qu’entre 2011 et 2024, « près de 30 milliards de comprimés et de flacons ont été livrés » aux pays ; 1,8 milliard ont été donnés et livrés pour des traitements effectués en 2024 seulement.
Le chef d’unité par intérim chargé de l’analyse stratégique, au Programme mondial sur les MTN à l’OMS souligne toutefois que des lacunes subsistent.
« Bien que des traitements médicamenteux soient disponibles pour de nombreuses MTN, ils ne parviennent souvent pas aux personnes qui en ont le plus besoin », a affirmé lors d’une conférence de presse à Genève Dr Albis Gabrielli. FIN
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Ambroisine MEMEDE
