Médias : Une quinzaine de femmes formées sur la couverture éthique des VBG

Vue partielle des participantes

Une quinzaine de femmes responsables de médias ont été formées jeudi pour une couverture éthique des violences basées sur le genre (VBG).

Soutenue par l’Ambassade de France au Togo, cette formation s’inscrit dans le cadre de la campagne « Stop aux violences, pour Elles, avec vous », une action dédiée à la sensibilisation contre les violences basées sur le genre.

La session a été officiellement lancée par Philippe Yodo (Inspecteur des services du ministère de l’action sociale), qui a souligné que les violences basées sur le genre plongent leurs racines dans les coutumes et traditions, fortement enracinées dans nos communautés.

« Aucune initiative ne sera donc de trop dans la guerre totale, qui devra être poursuivie contre ce phénomène d’un autre âge. Et la formation des femmes journalistes pour s’impliquer, corps et âme, dans ce noble combat contre les VBG nous paraît une innovation majeure, méritant tout le soutien du gouvernement, à travers le ministère de la Fondation sociale de la Solidarité, la promotion de la femme », a dit M. Yado, au lancement officiel des travaux.

Partage d’expériences avec Hélène Doubidji (Fondatrice d’EkinaMag)

Selon Frédéric Tsatsu, cette formation revêt une importance particulière dans notre lutte collective pour l’égalité des genres et la défense des droits humains.

« Nous savons que les femmes journalistes sont en première ligne lorsqu’il s’agit de rendre compte des injustices. Leur rôle est fondamental pour briser le silence qui entoure ces violences, changer les mentalités et inspirer des actions concrètes », a-t-il expliqué.

« Ensemble, nous pouvons construire un réseau de soutien robuste capable de faire entendre la voix des sans voix », a souligné M Oubo (cellule focale genre et droits de l’homme).

« La dénonciation et la prise en charge des cas de violence demeurent une préoccupation majeure pour les différents acteurs. Face à cette problématique, les médias ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation des différents acteurs publiques ou cibles pour une matérialisation plus effective et efficiente des politiques de genre, de respect et de protection des droits de l’homme », a-t-il dit.

Partage d’expériences avec Eugénie Gadedjisso-Tossou (Fondatrice d’AfrikElles)

Pour Mme Cécile Blomme (Service de coopération et d’action culturelle), les violences basées sur le genre est intolérable.

« La lutte contre toutes les formes de violences est une condition indispensable au développement, à la construction de sociétés inclusives et à la paix durable. Dans le cadre de sa diplomatie féministe, la France combat toutes les formes de violences contre les femmes et les filles, y compris en ligne et facilitée par les nouvelles technologies, et celles qui visent les activistes journalistes organisations féministes », a dit Mme Blomme.

La session a été riche en informations et partage d’expériences pour permettre aux participantes de comprendre la question du genre, les violences basées sur le genre, les différentes formes de VBG, ainsi que leur rôle dans la lutte. Comment aborder la question des VBG avec une approche éthique et sensible. Les défis liés à la couverture, les pratiques à éviter, …la session a été bouclée par un partage sur les stratégies médiatiques pour sensibiliser et impacter sa communauté

« En tant que journalistes, notre mission est d’éduquer, d’éveiller les consciences et de sensibiliser et justement pour mieux le faire, surtout sur les sujets de violence basés sur le genre, nous avons, à travers l’association Iyawo pensé qu’il fallait doter les femmes journalistes d’outils et de compétences pour aborder les questions de VBG avec professionnalisme et empathie », a expliqué Mme Elisabeth Apampa (présidente de l’association Iyawo, organisatrice de cette session).

Laté Lawson, promoteur du Podcat La Nuit

« Nous avons d’abord sélectionné des femmes journalistes qui ont, un peu plus d’influence dans les médias, qui portent des médias ou qui sont un rôle de responsabilité au sein des médias, et qui pourront impulser la dynamique dans leur rédaction. Il faut qu’on cesse de violer le droit des enfants, le droit des filles, le droit des femmes. On doit en parler, c’est notre responsabilité en tant que journaliste », a ajouté la présidente de l’association Iyawo. FIN

Ambroisine MEMEDE