L’adhésion ou non du Togo à l’AES : Pas la « préoccupation actuelle des Togolais », martèle le Front « Touche pas à ma Constitution »

Nathaniel Olympio, porte-parole du Front

« La préoccupation actuelle des Togolais n’est pas l’adhésion ou non à l’AES, mais le pouvoir d’achat, l’accès aux services essentiels de base et le respect de leurs droits », souligne le Front « Touche pas à ma Constitution », suite à l’interview accordée par le ministre des affaires étrangères à la chaîne de télévision Voxafrica.

Le Togo peut rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ? : « Pour moi, ce n’est pas impossible », a affirmé Robert Dussey.

« C’est la décision du président de la République d’abord et c’est la décision également du Parlement togolais. Si le Parlement décide que le Togo puisse rejoindre l’AES, pourquoi le Togo ne le ferait pas ? On le fera », a-t-il souligné.

« Demander aux populations (togolais et togolaise lambda) si le Togo veut rentrer dans l’AES. Vous allez voir leur réponse. Plus de 70% vous diront Oui, parce qu’aujourd’hui (…) les peuples africains veulent être eux-mêmes. Quand vous nous voyez, nous ne sommes contre personne », a précisé le chef de la diplomatie togolaise.

Dans un communiqué rendu public, Le front « Touche pas à ma Constitution » « condamne énergiquement et s’oppose fermement à cette fuite en avant du pouvoir ».

Pour ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, « cette fausse bonne initiative vise uniquement à se maintenir au pouvoir, en tentant de cacher le désordre institutionnel créé par le changement illégal et illégitime de la Constitution ».

Par cette déclaration, pour le Front, « le régime cherche à instrumentaliser le ressentiment anti-colonial pour masquer son incapacité à répondre aux besoins fondamentaux de la population ».

La conséquence directe d’une adhésion à l’AES, poursuit le communiqué « est de continuer à priver les Togolais des droits fondamentaux de l’homme, des libertés publiques, de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques, tout en maintenant une gouvernance de prédation ».

Rappelons que les trois pays qui forment l’AES (Mali, Niger et Burkina Faso), sont gouvernés par des régimes militaires totalement hostiles à la France.

Ces trois pays ont pris leur distance vis-à-vis de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao, qui regroupe 15 pays), estimant que l’organisation sous-régionale est instrumentalisée par la France.

Les dirigeants de la Cédéao ont accordé un délai de six mois aux militaires de ces trois pays pour qu’ils puissent revenir sur leur décision. Le départ des trois pays de l’AES de la Cédéao sera effectif le 29 janvier 2025. FIN

Edem Etonam EKUE