Démarrée dimanche, la dixième édition du Festival des divinités noires draine déjà une multitude de foule. Passionnés et curieux font le déplacement de la ville d’Aného, pour admirer les richesses culturelles africaines et afro-brésiliennes.
En effet, il est superfétatoire de parler des divinités noires sans parler de Vodou. Et évoquer le Vodou sans mentionner le Fâ, qui n’est autre qu’un art divinatoire sur lequel se fonde le culte du Vodou, c’est faire fausse route. Fort de cette évidence, les organisateurs du Festival des divinités noires se sont pliés à cette tradition qui veut, que le Fâ soit consulté avant toutes activités qui tournent autour du vodou et qui font appel à l’invocation des mannes des ancêtres.
L’aval du Fâ
La consultation du Fa s’est déroulée à la place « Glidji Kpodji » avant le démarrage officiel des activités de la dixième édition du Festival des Divinités noires. Aux manettes, une brochette de prêtres vodou du Togo et du Bénin, qui ont tour à tour interprété le signe (Kponli) « Losso-Goudja », sorti des consultations.
Dans l’interprétation de ce message sur fond de métaphores et légendes, il ressort que l’aval est donné pour le démarrage du Festival. Cependant, des ennemis et des envieux rodent autour du festival et tout ce qui entoure l’organisation.
Aussi, pour le déroulement du Festival sous de bons auspices, le Fâ a demandé des sacrifices qui ont été faits dans l’immédiat, balisant ainsi la voie pour aux activités, nonobstant les complots des détracteurs visibles et surtout invisibles. « Cette consultation du Fâ est très importante, dans la mesure où, elle nous permet de demander la permission aux ancêtres avant de démarrer nos activités. Et cette permission nous a été accordée pour avancer dans le programme sans crainte », a expliqué Vincent Harisdo, Directeur artistique du Festival des divinités Noires.
Notons que cette cérémonie de consultation rime également avec la célébration du Fâ, à travers les chants et danses qui lui sont spécialement dédiées. Outre la messe du Fâ, plusieurs activités sont prévues dont des défilés de sociétés initiatiques africaines et afro-brésiliennes, des concerts, des conférences, ainsi que des ateliers d’initiation à la Samba (danse brésilienne).
Rappelons que le Festival des divinités noires est organisé par l’Association Acofin et fait la promotion du patrimoine culturel africain dans toute sa dimension. Les rideaux vont tomber sur cette édition le 19 janvier prochain. FIN
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D’Aného, Gabriel BLIVI
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