Vingt et une personnes ont trouvé la mort dans les violences post-électorales qui ont éclaté depuis 24 heures au Mozambique, dont deux policiers, a annoncé mardi soir le ministre de l’Intérieur Pascoal Ronda, lors d’une conférence de presse.
En tout, 236 « actes de violences graves » ont été répertoriés dans le pays lusophone d’Afrique australe, faisant aussi 25 blessés dont 13 policiers, dans la foulée de la confirmation par la plus haute cour du pays de la victoire du Frelimo, parti au pouvoir depuis un demi-siècle, à la présidentielle du 9 octobre.
« Des groupes d’hommes utilisant des armes blanches et des armes à feu ont mené des attaques contre des commissariats, des centres de détention et d’autres infrastructures », a relaté le ministre.
Vingt-cinq véhicules ont été incendiés, dont deux appartenant à la police. Onze commissariats ont été attaqués dans le pays, ainsi qu’une prison de laquelle se sont échappés 86 détenus, a-t-il encore détaillé devant la presse.
Quatre postes de péages routiers, trois hôpitaux et dix sièges du Frelimo ont également été pris à partie, résultant à l’arrestation d’un total de 70 personnes, a encore précisé Pascoal Ronda.
En dépit des irrégularités soulevées par nombre d’observateurs lors du scrutin présidentiel, le Conseil constitutionnel a confirmé lundi l’élection de Daniel Chapo, candidat du Frelimo, avec 65,17% des voix.
L’opposition dénonce des fraudes massives et réclame une « justice électorale », appelant à manifester pour dénoncer la confirmation de ces résultats par le Conseil constitutionnel qu’elle juge inféodé au pouvoir.
Deux mois de manifestations, de grèves et de blocages avaient déjà coûté la vie à au moins 130 personnes, pour la plupart des manifestants tués à balles réelles, d’après l’ONG locale Plataforma Decide.
Source : Afp