La Banque mondiale a approuvé mardi, un financement de 200 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur du Togo pour soutenir des réformes ambitieuses afin de promouvoir une agriculture plus productive et durable, accélérer l’électrification rurale, encourager des actions d’atténuation des effets du changement climatique, renforcer le capital humain et la résilience des populations vulnérables, et développer l’espace budgétaire nécessaire pour les investissements prioritaires.
Il s’agit de la seconde opération d’appui des politiques de développement pour un développement durable, inclusif et résilient au Togo, souligne l’Institution financière dans un communiqué.
« Le Togo a réalisé d’importants progrès ces dernières années pour promouvoir une agriculture durable et une résilience sociale et climatique. Ce financement vient appuyer les actions en cours pour aider le pays à atteindre ses objectifs de développement durable, tout en renforçant la résilience face aux défis de fragilités notamment dans les régions du nord », souligne Fily Sissoko (représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo).
« Cet appui permettra au pays de mettre à échelle les réformes nécessaires pour accélérer la transformation structurelle de l’économie, notamment en milieu rural où se concentre la pauvreté extrême, ainsi que renforcer le capital humain et la résilience des populations vulnérables », a-t-il indiqué.
Cette opération fortement ancrée dans la feuille de route 2025 du gouvernement et le plan d’urgence pour la région des Savanes, s’inscrit dans la droite ligne des nouveaux objectifs du Cadre de partenariat pays visant à améliorer la productivité agricole, assurer l’accès universel à l’électricité, accroître la prestation de services pour les populations vulnérables, mener des actions climatiques ambitieuses et garantir la stabilité macroéconomique.
‘Financement d’envergure historique’
« Ce financement d’envergure, historique dans l’appui budgétaire à notre pays, d’un montant de 200 millions de dollars US, marque une étape déterminante dans notre quête collective d’un développement harmonieux, inclusif et équitable », a salué Sandra Ablamba Johnson (ministre, Secrétaire général de la présidence de la République, gouverneur du Togo auprès de la Banque mondiale).
« Fruit de négociations rigoureuses, finalisées lors des Assemblées annuelles d’octobre 2024 à Washington, cet appui budgétaire reflète la détermination et la volonté politique, au plus haut niveau, de bâtir un avenir vert, inclusif et résilient. Sa mise en œuvre se déclinera autour de trois priorités stratégiques : (i) le soutien à une agriculture durable et le renforcement de l’électrification rurale, (ii) l’accroissement du capital humain et la protection des populations vulnérables, (iii) l’assainissement des finances publiques pour garantir une gestion optimisée des ressources nationales », a-t-elle précisé.
Sandra Ablamba Johnson a adressé un « hommage appuyé et mérité » au Chef de l’État togolais Faure Gnassingbé « dont le leadership visionnaire et l’implication personnelle ont été déterminants pour l’aboutissement de ce partenariat stratégique ».
Rappelons que le portefeuille de la Banque mondiale au Togo a connu une progression significative ces dernières années sous l’impulsion des réformes gouvernementales, et se fixe aujourd’hui à presque 1,2 milliard de dollars (environ 719,5 milliards FCFA, soit une multiplication par 4 entre 2018 et 2023) avec une quinzaine de projets couvrant divers secteurs.
Dans les détails, le portefeuille se décline en 7 projets nationaux d’un montant total de de 452,10 millions $ (271 milliards FCFA), 9 projets régionaux estimés à 597 millions $ (358 milliards FCFA), et un appui budgétaire d’un montant de 150 millions $ (90 milliards FCFA). FIN
Junior AUREL