Un panel d’échanges regroupant chefs traditionnels, leaders religieux, acteurs de la société civile, jeunes et étudiants, s’est déroulé ce mardi à Lomé, activité qui s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VGB) au Togo.
La rencontre est soutenue par le Programme Décentralisation et Gouvernance (ProDeG IV) et le projet « De Zon », mis en œuvre par la coopération allemande à travers la GIZ et financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) dans le cadre d’une campagne initiée pour les 16 jours d’activisme contre les VBG.
Axée sur le thème : « Prévention de la violence basée sur le genre (VBG) : Communication non violente, source de cohésion sociétale et de développement », cette campagne vise à créer un espace de réflexion et d’actions pour renforcer la construction d’une société exempte de violences à l’égard des femmes, favorisant ainsi l’épanouissement individuel, le développement et la cohésion sociale à travers une forte mobilisation de tous les acteurs impliqués.
Le premier panel de cette campagne a donc permis aux participants d’avoir une meilleure compréhension des différentes formes de VBG, une connaissance accrue de la communication non verbale et de ses impacts, et un engagement renforcé des acteurs pour leurs éliminations.
« Cette campagne que nous menons contre les VGB regroupe un certain nombre d’activités : des colloques, des débats, des échanges, des sensibilisations et toute initiative qui peut aider à rendre la société plus consciente d’un phénomène rampant et qui a une dimension qu’on ne peut pas s’imaginer. Les Nations Unies ont des statistiques qui démontrent que 40% des VGB ne sont pas rapportées de peur de représailles. Donc nous avons un mal qui montre que nous sommes dans une société violente et qui nécessite qu’une communication non violente puisse être propagée pour que ce phénomène baisse », a indiqué François Menguele chef programme ProDeG IV.
« C’est pourquoi au centre de toutes ces activités que la GIZ entreprend, il y a cette activité de sensibilisation, une sensibilisation qui prend la forme de communication, de débats, d’échanges de colloques et d’ateliers. Ce qui nous réjouit davantage, c’est que les établissements scolaires et universitaires sont impliqués, de même que les chefs religieux et traditionnels. Ce qui montre que c’est un phénomène caché qui doit remonter à la surface pour qu’on puisse en parler et dialoguer là-dessus parce que la communication non verbale est un important outil pour faire baisser les violences basées sur le genre », a-t-il ajouté.
Il faut noter que dans le cadre de cette campagne, les panels et ateliers d’art se déroulent du 10 au 12 décembre à Lomé et du 16 au 17 décembre à Kara.
Rappelons que selon ONU Femmes, 736 millions de femmes et de filles ont été victimes de VBG en 2021. Au Togo, 32% de femmes et de filles ont été victimes au moins une fois de violences sexuelles et physiques dès l’âge de 15 ans, selon l’étude démographique santé 2013-2014. FIN
Chrystelle MENSAH