Suite aux phénomènes météorologiques extrêmes : Plus de 400 millions d’enfants à travers le monde ont subi des fermetures d’écoles depuis 2022 (Unicef)

« Plus de 400 millions d’enfants à travers le monde ont subi des fermetures d’écoles provoquées depuis 2022, suite aux phénomènes météorologiques extrêmes », souligne le rapport sur « La situation des enfants dans le monde 2024 » du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Le document a été publié le 20 novembre dernier à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.

« La situation des enfants dans le monde » est la publication annuelle phare du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) qui examine de près un problème principal affectant les enfants. Le rapport comprend des données justificatives et des statistiques.

« Depuis 2022, 400 millions d’enfants à travers le monde ont ainsi subi des fermetures d’écoles provoquées par des phénomènes météorologiques extrêmes. En plus de constituer une violation des droits de l’enfant, ces obstacles à l’apprentissage freinent la croissance économique. Les aléas climatiques et environnementaux forcent en outre les enfants à fuir leur foyer. Entre 2016 et 2023, 62,1 millions d’enfants ont été déplacés à l’intérieur de leur pays en raison d’inondations, de tempêtes, de sécheresses, de feux incontrôlés ou d’autres phénomènes météorologiques extrêmes », relève le rapport.

« Pour protéger les droits de l’enfant durant ces crises », poursuit le document, «il est impératif de prendre des mesures immédiates pour réduire les émissions, passer aux énergies propres et mettre en œuvre des solutions d’adaptation aux changements climatiques. Les gouvernements et la communauté mondiale doivent privilégier le bien-être des enfants dans leurs politiques et leurs mesures climatiques afin de préserver l’avenir de l’enfance ».

Trois grandes tendances

Le rapport examine trois grandes tendances, à savoir « trois forces puissantes » qui s’inscrivent dans la durée à l’échelle mondiale et qui auront de profondes répercussions sur la vie des enfants entre aujourd’hui et 2050 : les changements démographiques, la crise climatique et environnementale et les technologies d’avant-garde.

« Comprendre ces tendances et leurs implications pour les enfants semble en effet essentiel pour mieux appréhender les défis et les possibilités qui nous attendent », mentionne le document.

Ces trois grandes tendances sont : la transition démographique, la crise climatique et environnementale et les technologies d’avant-garde.

Concernant la transition démographique, d’ici aux années 2050, la population d’enfants dans le monde devrait se stabiliser pour atteindre près de 2,3 milliards d’enfants, soit un niveau similaire à celui d’aujourd’hui.

Cependant, note le rapport, « cette prévision mondiale masque des évolutions à l’échelle régionale : tandis que l’Asie du Sud restera l’une des régions comptant le plus grand nombre d’enfants, l’Afrique de l’Est et australe ainsi que l’Afrique de l’Ouest et centrale intégreront également le haut du classement. Or ces régions ont déjà du mal à répondre aux besoins fondamentaux des enfants qu’elles abritent, en plus d’être confrontées à des risques climatiques considérables et à un manque d’infrastructures numériques adaptées ».

S’agissant des technologies d’avant-garde notamment l’intelligence artificielle (IA), les neurotechnologies, les énergies renouvelables de nouvelle génération et les avancées en matière de vaccins, elles pourraient considérablement améliorer la vie des enfants de demain. Pour exploiter les avantages de ces technologies tout en en atténuant les risques découlant de leur utilisation, il est nécessaire de veiller à ce qu’elles soient accessibles à toutes et tous, encadrées par une réglementation solide et conçues en étant centrées sur l’enfant.

« Si la transition numérique a en effet le pouvoir d’autonomiser les enfants en leur donnant les moyens de créer, d’apprendre et de tisser des liens avec leurs amis tout en jetant les bases de leurs perspectives économiques, elle peut également les exposer à des risques en ligne, notamment à l’exploitation et aux abus sexuels », avertit le rapport.

Bonnes nouvelles

Le document contient également de bonnes nouvelles. L’espérance de vie à la naissance devrait augmenter, selon les projections.

L’espérance de vie devrait passer à 81 ans pour les filles et à 76 ans pour les garçons, contre 70 ans et 66 ans respectivement pour celles et ceux nés dans les années 2000. Les progrès enregistrés en matière d’accès à l’éducation au cours de la dernière décennie devraient également s’intensifier : près de 96 % d’enfants à travers le monde devraient achever au moins l’enseignement primaire dans les années 2050, contre 80 % dans les années 2000. De même, les résultats pour les enfants pourraient s’améliorer considérablement en augmentant les investissements en faveur de l’éducation et de la santé publique et en renforçant la protection environnementale.

Par ailleurs, le rapport souligne enfin l’importance de placer les droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, au cœur de l’ensemble de nos stratégies, de nos politiques et de nos mesures.

Il nous appelle à saisir les possibilités et à relever les défis inhérents à ces trois grandes tendances en : – Investissant en faveur de l’éducation, de services et de villes durables et résilientes pour les enfants ; – Renforçant la résilience aux changements climatiques des infrastructures, des technologies, des services essentiels et des systèmes d’aide sociale ; -Fournissant une connectivité et des conceptions sûres à tous les enfants. FIN

Junior AUREL