Jean-Marie Tessi (ministre de l’accès aux soins et de la couverture sanitaire) a mis en exergue, le rôle prépondérant de communication et de sensibilisation qui incombe aux journalistes, dans la mise en œuvre du processus de l’Assurance Maladie Universelle (AMU).
C’est au cours d’un atelier organisé vendredi 22 novembre à Agbodrafo, localité située à environ 32 km à l’est de Lomé.
Lors de cette session de formation, une soixantaine de journalistes ont été outillés sur l’AMU, à travers deux différentes communications, portant respectivement sur « Les Fondamentaux et les exigences de l’Assurance maladie », et « Les spécificités de l’AMU, une assurance sociale ».
La première communication a été animée par Abdou-Djililou Adeyemi, spécialiste en assurance santé et gestion de risques.
Le module a permis de mettre les participants au parfum du contexte de l’Assurance maladie dans son ensemble et de son importance pour les entreprises.
Au cœur de sa présentation, le communicateur a également évoqué la nature du contrat qui peut lier les assureurs et les assurés, ainsi que les différents produits offerts par l’Assurance maladie.
Par ailleurs, M.Adeyemi a terminé sa communication, non sans éplucher les différentes limites de l’Assurance maladie. Il s’agit entre autres, du coût parfois très élevé, du plafond de remboursement, des exclusions, parlant de certaines maladies, des retards récurrents dans le remboursement et le paiement des factures, ainsi que le défaut de communication.
L’AMU et sa particularité
Le Professeur Aklesso Bagny, coordonnateur du projet de services de santé essentiels de qualité pour la couverture sanitaire universelle (SSEQU), qui a présenté la seconde communication, a été on ne peut plus succincte sur la myriade de concepts qui entourent l’Assurance Maladie Universelle.
Parti des fondamentaux de l’AMU, qui sont notamment la solidarité, l’égalité de l’accès et la liberté de choix, il a bifurqué sur les prestations essentielles, le financement de l’AMU, les organismes de gestion de l’AMU (CNSS et INAM) et leur rôle, avant de chuter sur le rôle des citoyens dans le processus.
Sur ce dernier aspect, le médecin praticien a maintenu essentiellement le curseur sur la responsabilité personnelle, la participation citoyenne et l’engagement de toutes et de tous pour le futur.
Pour le médecin praticien, l’adaptation aux nouveaux défis, les réformes et l’amélioration du système de santé entre autres, constituent la condition sine qua non, pour garantir un futur radieux à l’AMU.
« Pour sa pérennisation et son efficacité, le processus de l’AMU a besoin de la mutualisation et de l’engagement de tous », a lancé Prof Bagny.
Par ailleurs, les deux communications ont été suivies d’enrichissantes discussions, ayant permis aux participants d’être éclairés sur plusieurs zones d’ombres, à travers les compléments de réponses des communicateurs.
Au cours de ces exercices, le ministre Jean-Marie Tessi a profité de l’occasion pour rassurer les uns et les autres, sur l’engagement et la volonté du gouvernement de faire de l’AMU, une expérience pérenne et profitable à toutes les couches sociales du pays.
« Dans la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle, aucune couche sociale ne sera laissée pour compte. C’est une instruction ferme et personnelle du chef de l’État, Faure Gnassingbé et nous y travaillons », a rassuré le ministre.
Pour rappel, cet atelier que le MASCS entend rééditer avec d’autres acteurs des médias, a été placé sous le thème : « Importance de l’Assurance Maladie Universelle dans le renforcement du dispositif de la protection sociale ».
Gabriel BLIVI