Des agences du système des Nations unies ont lancé mardi à Dakar (capitale sénégalaise) un programme de Consultation régionale intitulé « Chaque femme, chaque nouveau-né, partout », afin d’accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici 2030.
Il s’agit d’une plateforme unique d’échanges et de réflexions stratégiques au sein de laquelle UNICEF, OMS, UNFPA et ONU Femmes, comptent travailler ensemble pour une réduction sensible de la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans la région. Ils auront à intensifier les efforts pour garantir la disponibilité et l’accessibilité des services de santé de qualité pour tous.
Des délégués de 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre prennent part à cette consultation régionale, dont les travaux ont été officiellement lancés par Dr Samba Cor Sarr (Directeur de Cabinet au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale) en présence de Gilles Fagninou (Directeur régional de UNICEF Afrique de l’Ouest et u Centre). Des partenaires techniques et experts en santé publique participent également par à cette rencontre.
Selon le Gilles Fagninou, il s’agit d’avancer plus vite dans l’atteinte des objectifs liés à la réduction du taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile dans la région. Chaque 4minutes, une femme meurt en donnant la vie. Et chaque 17 secondes, un nouveau-né perd la vie dans la région.
« Il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030 », a-t-il dit, soulignant que la mobilisation et l’engagement des autorités étatiques seront au cœur des solutions.
Pour Dr Samba Cor Sarr (directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale), la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde.
« En 2020, près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement », a déploré Dr Sarr soulignant que sur la même période, près de 95 % de décès maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles.
« L’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans. Le taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde en 2022 », a-t-il signalé.
Il a dit que le nouveau programme sera au cœur des objectifs, partout dans la région. L’objectif poursuivi à travers cette consultation régionale est de « concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile », selon Samba Cor Sarr.
Les sessions permettront de faire le point des progrès réalisés en termes de réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans la région, de faire la lumière sur les bonnes pratiques visant l’atteinte des objectifs. Plusieurs tables rondes thématiques sont prévues pour approfondir les discussions et dégager des pistes d’actions concrètes et innovantes, visant à garantir un accès équitable à des services de santé de qualité, adaptés aux besoins des populations.
Notons que les travaux prennent fin vendredi. FIN
Ambroisine MEMEDE