Lac Nangbéto : Le général Yark ordonne la reprise des activités de pêche

Les activités de pêche ont repris sur le Lac Nangbéto (environ 200 km de Lomé), annonce faite depuis le 15 novembre par le général Damehame Yark, ministre des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance.

Cette reprise des activités de pêche intervient après une suspension obligatoire de trois mois de repos biologique, destinée à régénérer les ressources halieutiques du Lac Nangbéto.

Ce repos forcé engendre plus tard une abondance de poissons sur les lieux. On estime qu’avec 6 pisciculteurs et près de 2.000 pêcheurs, le lac Nangbéto est l’un des principaux pourvoyeurs du secteur halieutique au Togo.

Pendant la période de trêve, on interdit à tout le monde de transporter ou vendre des produits provenant du lac et il existe des lois et règles dont la violation entraîne des sanctions.

Les activités piscicoles sur le Lac Nangbéto constituent une importante source de revenus pour les populations locales qui attendaient la reprise de la pêche. Il est important de souligner que cette reprise va se faire dans le respect de certaines conditions strictes.

L’usage d’outils tels que le filet maillant ou l’épervier de mailles inférieures à deux doigts et demi, la senne de rivage, la nasse de moins de trois doigts ainsi que le bambou, est strictement interdit de même que des pratiques comme l’acadja/attidja, le barré-barré, la palangre non appâtée et l’utilisation de produits toxiques sont prohibées.

Aussi, l’exercice de la pêche sur le lac Nangbéto est subordonné par l’obtention d’un permis délivré par la direction des pêches et de l’aquaculture, a rappelé le ministre.

En rappel, le secteur halieutique au Togo emploie plus de 22.000 acteurs et contribue à environ 4,5% du Produit intérieur brut (PIB).

Dans le budget national exercice 2023, plus d’un milliard de F.CFA avait été prévu pour développer la pêche et l’aquaculture, soit près de 50% du budget du ministère de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière qui était de 2,3 milliards de francs CFA. FIN

Chrystelle MENSAH