Le diabète : un tueur silencieux, Dr Moeti (OMS)

Dr Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique

Il faut adopter une approche axée sur la collaboration, afin de lutter contre ce tueur silencieux, a déclaré Dr Moeti (Dre Matshidiso Rebecca Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique) à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le diabète, célébrée le chaque 14 novembre.

Le thème de cette année est : « Briser les barrières et combler les lacunes ». Et pour Dr Moeti, cela traduit l’engagement de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à réduire les risques et à garantir que toutes les personnes chez qui un diabète a été diagnostiqué, aient accès à un traitement et à des soins équitables, complets, abordables et de qualité.

« Dans un contexte marqué par une hausse de la prévalence du diabète en Afrique, exacerbée par une multitude de facteurs comprenant l’urbanisation, la mauvaise alimentation et la sédentarité, le thème de la Journée mondiale du diabète 2024 souligne à juste titre l’impérieuse nécessité d’adopter une approche axée sur la collaboration afin de lutter contre ce tueur silencieux ».

Le diabète est une maladie chronique qui dure toute la vie et qui entraîne un taux de glycémie incontrôlé parce que l’organisme ne peut plus produire de l’insuline ni utiliser efficacement l’insuline qu’il produit.

« S’il n’est pas traité, le diabète peut entraîner des complications allant des cardiopathies et des accidents vasculaires cérébraux à des lésions nerveuses, en passant par une insuffisance rénale, par une amputation des membres inférieurs ou encore par des maladies oculaires pouvant provoquer la cécité », a averti Dre Moeti.

« Si des mesures urgentes ne sont pas prises, on prévoit que le nombre de personnes vivant avec le diabète dans la Région africaine atteindra 54 millions d’ici à 2045, soit la plus forte augmentation prévue dans le monde entier. Il en résulte un double fardeau sanitaire et économique important, qui contraint notamment les personnes touchées par le diabète à effectuer des dépenses catastrophiques pour lutter contre cette maladie », a-t-elle souligné.

Notons que la prise en charge de cette maladie nécessite un effort soutenu destiné à concilier l’activité physique, l’alimentation saine et le bien-être mental.

Elle appelle à mettre en place des stratégies de prévention globales pour lutter contre des facteurs de risque tels que l’obésité, la mauvaise alimentation et la sédentarité, et d’impliquer la communauté pour garantir de bons systèmes de soutien et réduire la stigmatisation.

Selon Dre Moeti, nous devons nous engager à surmonter les obstacles et à combler les lacunes, en suscitant une prise de conscience du diabète, en diffusant des connaissances et en créant un changement durable pour toutes les personnes touchées par cette maladie en Afrique. FIN

Ambroisine MEMEDE