« Nous sommes aujourd’hui en train de travailler sur l’acceptabilité et la faisabilité des traitements à longue durée d’action », a dit Dr Gérès Ahognon, lors d’une interview accordée à l’agence Savoir News sur les avancées dans le domaine du VIH pédiatrique.
Le directeur exécutf du réseau Enfant et VIH en Afrique (EVA) intervenait sur la possibilité de mise en place d’un vaccin pour protéger les enfants.
« Par rapport au vaccin, il y a des essais qui sont en train d’être faits, mais il y a aussi d’autres avancées thérapeutiques. À côté des formulations pédiatriques optimisées, au sein du réseau EVA, nous sommes aujourd’hui en train de travailler sur l’acceptabilité et la faisabilité des traitements à longue durée d’action », a dit Dr Ahognon.
« Ce type de traitement est une injection dont l’effet s’étend sur 2, 3 à 6 mois avant que le patient ne revienne. Cela vient mettre fin au doute lié à la prise ou non des médicaments », a-t-il ajouté.
« Actuellement, nous menons un projet sur l’acceptabilité des traitements à longue durée d’action, surtout chez les adolescents parce qu’un enfant peut facilement recevoir le traitement par sa maman. Mais l’adolescent échappe au contrôle et on ignore s’il a correctement pris son traitement », a souligné le médecin.
« Quand vous prenez un vaccin lambda », a-t-il poursuivi, « il y a toute la chaîne de froid qu’il faut maîtriser avant de passer à l’échelle ».
« Donc, notre étude concerne l’analyse de tous ces facteurs pour voir si chez les adolescents, cela peut passer. C’est une étude que nous menons en Afrique de l’ouest et du centre, avec certains pays dont le Bénin. A la fin de cette étude, on pourra dire si ce traitement peut être administré aux adolescents ou pas, avec tout ce qu’il peut y avoir comme mesures thérapeutiques ou techniques à prendre en compte », a expliqué Dr Ahognon.
Notons que le dernier rapport régional sur la mise à jour du Vih/Sida met en exergue l’urgence de se focaliser sur le Vih pédiatrique. Intitulé « VIH pédiatrique : l’urgence du moment », le document rendu public en juillet dernier révèle que seulement 35% des enfants vivant avec le Vih reçoivent un traitement en AOC. FIN
Ambroisine MEMEDE