Prévention et lutte contre l’extrémisme violent : Des professionnels des médias en formation à Aného pour « renforcer » leur implication

Les journalistes en formation

Une cinquantaine de professionnels des médias (publics et privés) ont entamé ce mercredi à Aného (environ 45 km à l’est de Lomé), une formation de deux jours, visant à « renforcer » leur implication dans la prévention et lutte contre l’extrémisme violent.

Organisée par le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), sous la coupole du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, cette session de formation s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement de la résilience et de l’engagement des communautés pour prévenir et combattre l’extrémisme violent au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina-Faso ».

L’objectif de l’atelier, soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), est d’une part de renforcer l’implication des professionnels de médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et d’autre part, de renforcer leurs capacités sur les techniques de traitement de l’information liée à ce phénomène.

Les travaux ont été ouverts par le préfet des Lacs, BENISSAN-TETEVI Datè, en présence de la cheffe de l’unité gouvernance au PNUD, Mme Epiphanie Meteteitou Houney (représentant de la Représentante-résidente du PNUD au Togo).

Étaient également présents à la cérémonie d’ouverture, Dr. Katelewena Bayouma et N’Daam Gnazou Germain, représentant respectivement les ministres en charge de la Sécurité et de la Communication.

La table d’honneur, à l’ouverture de la formation

Dans son discours de circonstance, le préfet des Lacs, a peint le tableau représentatif du contexte sécuritaire qui prévaut sur le continent en général et au Togo en particulier, avec en toile de fond des attaques meurtrières régulièrement perpétrées par les terroristes.

« L’Afrique fait face depuis quelques années à une menace d’un genre nouveau de guerre, plus dévastatrice et plus pernicieuse que toutes celles qu’elle a déjà connues par le passé : il s’agit du terrorisme issu du radicalisme religieux qui sème la violence de façon non distinctive, qui s’attaque à l’armée mettant ainsi à rudes épreuves la paix et la sécurité nationale », a-t-il déclaré.

Dans cette période particulièrement sombre pour notre pays, a-t-il poursuivi, « le gouvernement, sous le leadership éclairé du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, a su exploiter avec justesse les compétences et les ressources adaptées pour engager une lutte sans merci contre les forces du mal ».

« Nous sommes persuadés que nous gagnerons cette guerre asymétrique que nous impose l’ennemi », a martelé le préfet des Lacs.

Cet atelier intervient dans un contexte particulier marqué par la propagation permanente des fausses nouvelles liées aux phénomènes de terrorisme et d’extrémisme violent.

En ce sens, Dr. Katelewena Bayouma et de M. N’Daam Gnazou Germain, dans leurs discours, ont tour à tour mis en exergue le rôle prépondérant que les journalistes doivent jouer dans la lutte contre ces fléaux.

Abondant dans le même sens, la cheffe de l’unité gouvernance au PNUD, Mme Epiphanie Meteteitou Houney, a affirmé : « Les médias jouent un rôle essentiel pour atteindre les objectifs de sensibilisation, en diffusant des informations fiables et non haineuses ».

Un atelier riche en communications

Quatre communications sont inscrites au menu de cet atelier. Elles portent notamment sur les thématiques comme : « La généralités sur les phénomènes de l’extrémisme violent », « Les manifestations de l’extrémisme violent et les mesures prises par le Togo », « Les techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information dans le contexte de l’extrémisme violent » et « Le fack-checking et la lutte contre les discours de la haine désinformation et la mésinformation ».

Les trois premières communications pour le compte de la première journée de formation, ont permis aux participants de se faire une idée globale de l’extrémisme violent, ses facteurs, les conséquences qui en découlent, les mesures prises par le gouvernement togolais pour y faire face et surtout les outils nécessaires aux professionnels de médias pour le traitement de l’information sur le phénomène. FIN

Gabriel Blivi