A J-9 d’une élection présidentielle américaine toujours aussi incertaine, Donald Trump espère remplir de casquettes rouges dimanche le légendaire Madison Square Garden de New York, pendant que Kamala Harris compte ratisser le terrain à Philadelphie, dans l’Etat crucial de Pennsylvanie.
Alors que la candidate démocrate a affiché ces derniers jours le soutien de plusieurs icônes de la culture populaire, comme Bruce Springsteen ou Beyoncé, Donald Trump espère une démonstration de force avec ses partisans dans « l’arène la plus célèbre du monde », où se sont produits les Rolling Stones, Madonna, U2 et où jouent les populaires équipes de NBA et de hockey sur glace des Knicks et des Rangers.
De son côté, Kamala Harris compte appeler au vote « quartier après quartier » selon son équipe de campagne, en mettant l’accent sur les communautés noires et latinos, pour faire le plein de voix dans l’un des sept Etats disputés qui feront basculer l’élection le 5 novembre, l’une des plus serrées de l’histoire américaine d’après les sondages.
A New York, bastion démocrate où il est né et a fait fortune dans l’immobilier — plusieurs gratte-ciel y portent son nom –, avant d’être condamné plusieurs fois par les tribunaux civils et pénal, Donald Trump entend se présenter comme le « meilleur choix pour réparer tout ce que Kamala Harris a cassé », selon son équipe de campagne.
Une manière de renvoyer encore une fois la vice-présidente des Etats-Unis, qu’il n’a cessé, au milieu d’insultes personnelles (« droguée », « idiote ») d’attaquer sur l’inflation, l’immigration et l’insécurité, au bilan de l’administration Biden.
« Peur«
Sur scène, où il est attendu à 21H GMT, après son allié de campagne omniprésent, le propriétaire de Tesla et X Elon Musk, ou encore le grand manitou des arts martiaux mixtes (MMA) Dana White, Donald Trump répondra peut-être aussi à ceux qui dressent un parallèle entre ses discours aux penchants de plus en plus autoritaires, populistes et nationalistes, et le choix du Madison Square Garden, théâtre d’un impressionnant rassemblement nazi en 1939.
Le républicain de 78 ans, qui serait le président le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis à entrer en fonction s’il était élu, a juré de ne pas être un dictateur « sauf le premier jour », pour fermer les frontières américaines.
Il promet aussi d’expulser des Etats-Unis des millions de migrants qu’il accuse « d’empoisonner le sang du pays ».
Samedi, lors d’un meeting en Pennsylvanie, après une halte dans un autre Etat crucial, le Michigan, il a de nouveau accusé « Kamala (Harris) d’organiser une invasion de migrants criminels depuis les prisons et les hôpitaux psychiatriques du monde entier, du Venezuela au Congo ». Il a aussi accusé les journalistes d’être des « ennemis du peuple ».
Kamala Harris était-elle épaulée par Michelle Obama, l’une des personnalités préférées des Américains. L’ancienne première dame des Etats-Unis a exprimé sa « peur réelle » de voir retourner à la Maison Blanche Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020 et a été inculpé par la justice fédérale sous l’accusation d’avoir tenté d’inverser les résultats du scrutin.
« Tous mes espoirs concernant Kamala s’accompagnent également d’une véritable peur, peur pour notre pays, peur pour nos enfants, peur de ce qui nous attend si nous oublions les enjeux de cette élection », a-t-elle lancé.
Source : Afp