Une vingtaine d’enseignants de la langue allemande dans les collèges et lycées du Togo et du Bénin ont démarré ce mardi à l’Institut Goethe à Lomé, une formation de de trois jours visant à les outiller sur la « didactique inclusive ».
Axée sur le thème: « Didactique inclusive : gestion de l’hétérogénéité, diagnostic/évaluation et différenciation », la rencontre vise à permettre à ces professionnels du monde éducatif de mieux cerner l’importance de la mise en place d’outils d’enseignement inclusif dans les salles de classes afin d’aider les apprenants à mieux s’intéresser à la langue allemande.
« Cette formation vise à outiller les enseignants pour concevoir et donner des cours qui prennent en compte la diversité des apprenants autrement l’hétérogénéité dans les classes. Les participants doivent être en mesure, grâce à l’application de la didactique inclusive, de créer un environnement propice à l’apprentissage qui prend en compte et favorise tous les élèves dans leur diversité, afin de garantir les chances et des parcours d’apprentissage individuels dans l’enseignement de l’allemand », a indiqué Felicia Gentsch (experte de l’enseignement au Goethe-Institute Togo).
« Dans nos salles de classes, nous avons beaucoup d’enfants et chaque enfant comme chaque humain est unique. Donc, il faut considérer chacun dans son unicité et c’est la raison pour laquelle nous pensons que la didactique inclusive est très importante », a précisé Mme Babeth Rosine Nanga (formatrice).
« Nous voulons sensibiliser et faire comprendre que dans chaque salle de classe, il y a diversité, tous les enfants sont uniques avec des besoins spécifiques. Donc, il faut multiplier les méthodes pour pouvoir répondre aux besoins de chacun et ce n’est que de cette manière que nous pourrons donner à tous les enfants l’égalité des chances de réussir. Nous voulons inviter les collègues à comprendre que les enfants sont des personnes à valoriser afin qu’ils puissent libérer leurs potentiels pas seulement à l’école mais dans la société en général », a-t-elle ajouté.
La formation permettra de parcourir les origines de l’inclusion, l’évolution du concept et les outils pour mener des activités pédagogiques intéressantes pour les apprenants.
« L’inclusion didactique est une valeur sociale que nous recherchons aujourd’hui dans nos classes, parce que la classe reflète les réalités de la société. Les élèves ne sont pas forcément d’un seul milieu surtout dans nos pays où il y a plusieurs cultures, plusieurs langues maternelles et chaque langue va avec sa culture, sa civilisation. Les enseignants que nous sommes, nous devons nous imprégner de ces méthodes et stratégies d’animations de nos classes pour pouvoir donner les mêmes chances de réussite à nos apprenants dans nos classes et dans nos différents groupes pédagogiques », a confié Maxim B. Gninou (enseignant d’allemand au CEG Honhoué au Bénin).
Cette formation est la troisième d’une série de six formations initiées par le Goethe Institute dans le cadre de l’initiative « Schulen : Partner der Zukunft »/ Ecoles, collèges et Lycées : Partenaires de l’avenir », dénommée initiative PASCH.
Deux conclaves ont été préalablement organisés en août et en septembre dernier en présentiel et en ligne avec pour thématique respective : « Didactique de de séminaire » et « Compétence d’enseignement, conception de cours et de séminaires, matériels et médias d’apprentissage, implication de la numérisation dans l’enseignement de l’allemand ».
« La première phase portait sur la didactique du séminaire et nous avons appris la didactique que nous devons mettre en œuvre pour que le cours soit bien fait. La deuxième phase a été en ligne et organisée en septembre où nous avons été outillés sur la digitalisation et comment travailler avec nos élèves en ligne, comment diriger, organiser et conduire une classe pour que tous les élèves soient impliqués et puissent bien travailler », a confié Mme N’ta Kegtona (enseignante d’allemand au Lycée Agoè-Nyivé centre).
« La formation de l’institut m’a été très bénéfique. Il y a des choses que je ne connaissais pas et que j’ai découvert et je suis capable aujourd’hui de partager ce que j’ai appris avec les autres collègues afin que l’enseignement de l’allemand soit bien fait au profit de nos apprenants. On ne finit jamais d’apprendre et à travers cette formation, je vais encore améliorer mes compétences », a-t-elle ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH