Aux États-Unis, en ce dernier mois de campagne présidentielle, Donald Trump et Kamala Harris tentent tous deux de convaincre le nombre relativement faible d’électeurs qui déclarent ne pas avoir encore décidé pour qui ils voteront.
La VOA s’intéresse aux « indécis » de cette élection.
Certains Américains ont déjà fait leur choix pour la présidence, le vote anticipé étant en cours dans de nombreux États.
Mais il reste des électeurs qui se disent indécis entre Donald Trump et Kamala Harris.
« Vous savez, je veux juste voir, je veux comprendre qui ils sont, et ils n’ont pas vraiment été impliqués, et ils sont nouveaux dans tout le climat politique, des deux côtés. Ils viennent d’horizons différents et intéressants. Je veux voir qui ils sont et comment ils représentent leurs candidats », confie MaryBeth Giovacchini, une électrice de New York.
Les électeurs indécis représentent environ 3% de l’électorat, selon les sondages d’opinion.
« Pour beaucoup d’électeurs, ils n’ont pas encore commencé à observer de près. Je pense donc que lorsque vous leur posez la question, c’est la réponse qu’ils vous donneront. Certains habitants du Midwest pourraient être réticents à l’idée de vous dire pour qui ils vont voter, ce qui pourrait aussi être le cas », estime John Johnson, chercheur à la faculté de droit de l’université Marquette.
Selon Tatishe Nteta, politologue à l’université du Massachusetts, les campagnes ciblées de Harris et de Trump font bouger certains électeurs indécis.
« La population des électeurs indécis diminue. Et elle se réduit de jour en jour. La plupart des gens vont se décider avant le jour de l’élection, et ce qui va vraiment compter, c’est la mobilisation sur le terrain du parti démocrate et du parti républicain, dans ce qui sera probablement une élection extrêmement serrée », ajoute Tatishe Nteta.
Selon Darrell West, membre de la Brookings Institution, Trump et Harris ont des défis différents à relever pour convaincre les électeurs indécis.
« Trump doit rassurer les Américains sur le fait qu’il respecte l’État de droit, qu’il ne ferait rien de fou et de chaotique s’il devient président. Harris, en revanche, est moins expérimentée. Il y a quelques années, elle a pris des positions beaucoup plus libérales que celles qu’elle défend aujourd’hui. Elle doit donc rassurer les électeurs en leur montrant que c’est la Kamala Harris d’aujourd’hui qu’ils auront comme présidente », poursuit Darrell West.
Selon John Johnson, de l’université Marquette, le fait que Trump soit le plus connu des candidats présente à la fois des avantages et des inconvénients pour les électeurs indécis.
« Donald Trump est un candidat qui se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle, donc la plupart des gens ont déjà des opinions bien arrêtées sur lui. C’est pourquoi les deux partis s’efforcent de convaincre les indécis, qui ne représentent qu’un petit pourcentage, d’aller voter », indique John Johnson.
Ces électeurs indécis pourraient faire la différence lors de scrutins serrés qui décideront probablement du vainqueur.
Source : VOA