Le Togo a réalisé des « performances remarquables » dans le premier rapport Business Ready 2024 (B-Ready) de la Banque mondiale qui évalue l’environnement économique des entreprises en remplacement du rapport Doing Business (retiré depuis 2020).
Le B-Ready publié le 3 octobre dernier et le Plan d’action de mise en œuvre des réformes ont été présentés ce lundi à Lomé aux différents acteurs notamment le secteur privé et les partenaires techniques, lors d’un atelier dans un grand hôtel.
Le rapport évalue le climat des affaires de manière plus globale que son prédécesseur, en prenant en compte non seulement la charge réglementaire pesant sur les entreprises, mais aussi la qualité des réglementations et la prestation des services publics associés tout au long du cycle de vie des entreprises.
Les données et méthodes utilisées consolident les jugements de plus de 2.500 experts en climat des affaires et les réponses de plus de 29.000 entreprises à des enquêtes.
Le Togo – petit pays de l’Afrique de l’ouest d’environ 8 millions d’habitants – fait partie des 50 premières économies couvertes par la première édition pilote du rapport B-Ready.
Au total 14 pays de l’Afrique subsaharienne sont 5 pays de l’Afrique de l’ouest ont été retenus pour ce premier rapport : Botswana, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Lesotho, Madagascar, Île Maurice, République centrafricaine, Rwanda, Seychelles, Sierra Leone, Tanzanie, Tchad, Togo.
1er en Afrique de l’ouest et 3è en Afrique subsaharienne
Le Togo a réalisé des « performances remarquables, hissant notre pays au premier rang en Afrique de l’Ouest, et au troisième rang en Afrique subsaharienne, grâce à la mise en œuvre des réformes audacieuses sous le leadership du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé », souligne le communiqué de la présidence togolaise.
Le pays se distingue également dans le classement des meilleurs scores en Afrique subsaharienne sur les trois piliers du B-Ready 2024 en particulier le pilier « cadre réglementaire » où le Togo s’illustre, en occupant la 2ème place sur 14 pays, juste derrière le Rwanda, confirmant les efforts déployés pour fournir un cadre propice aux affaires.
« Ce résultat n’est pas le fruit du hasard. Il démontre avant tout, l’agilité de notre pays et la vision stratégique des plus hautes autorités dans la mise en œuvre des réformes ambitieuses et efficaces », a souligné Sandra Ablamba Johnson (ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République).
« Dans le domaine de la création d’entreprise par exemple, les réformes liées à la digitalisation des formalités de création d’entreprise et à la réduction du délai ont permis d’accélérer les procédures administratives pour nos entreprises. Dans le domaine du règlement des litiges, les réformes réalisées garantissent des protections juridiques solides en matière de médiation et appliquent des pratiques exemplaires dans ledit secteur. S’agissant de l’emplacement des entreprises, plusieurs réformes, entre autres, la digitalisation du processus de délivrance de permis de construire ou l’amélioration du contrôle de la qualité des bâtiments, facilitent les démarches des sociétés pour établir un lieu d’activité commercial ou transférer des propriétés », a-t-elle expliqué.
‘Hommage mérité’
Elle a rendu un « hommage mérité » au président Faure Gnassingbé pour son « leadership dans la conduite de la mise en œuvre des réformes et son engagement indéfectible à faire du secteur privé, un partenaire de poids dans le processus de transformation économique du pays ».
Mais ces résultats, a poursuivi la ministre, « ne doivent pas nous camper dans l’autosatisfaction. Nous devons poursuivre la dynamique des réformes pour relever les défis identifiés par le rapport B-Ready et ceux issus de l’enquête nationale en cours sur l’environnement des affaires initiée par le gouvernement ». « La tâche ne sera pas aisée, j’en conviens, en particulier dans le contexte international et régional actuel, marqué par de multiples crises qui affectent le développement de nos pays. Mais ensemble nous y parviendrons, j’en suis convaincue », a ajouté Sandra Ablamba Johnson.
Le Représentant-pays de la Société financière internationale (SFI) a, de son côté, rappelé la spécificité de Business-ready et s’est félicité des avancées notables du Togo en matière d’amélioration du climat des affaires.
« Le Togo est à féliciter puisque dans la sous-région, le pays est encore à nouveau le premier en termes de réformes sur les différents piliers. Je tiens vivement à réitérer notre engagement à travailler main dans la main avec le gouvernement togolais et le secteur privé, les partenaires au développement, pour créer un cadre propice à l’initiative privée et à la création d’emplois », a réaffirmé Christopher Balliet Bleziri. FIN
Junior AUREL