Palper ses seins permet de détecter d’éventuelles grosseurs, pas forcément malignes. Un autoexamen à pratiquer régulièrement devant le miroir, en plus des traditionnels dépistages du cancer du sein.
• Pourquoi faire une autopalpation?
Les glandes mammaires sont le foyer de départ de la plupart des cancers du sein – 54 000 nouveaux cas détectés chaque année. L’autopalpation est un geste de prévention, même si cela ne remplace pas les dépistages classiques : la mammographie, recommandée à partir de 50 ans tous les deux ans, et la visite annuelle chez le gynécologue.
Si l’autopalpation est peu pratiquée, elle permet pourtant aux femmes de mieux se familiariser avec cette zone sensible. Par ailleurs, on sait que cela peut aussi permettre d’alerter et de dépister un cancer du sein entre deux examens. Or, plus il est dépisté tôt, plus les chances de guérison sont élevées.
• Quand faut-il la faire?
Entre la visite annuelle chez votre gynécologue et la mammographie (tous les deux ans ou chaque année sur avis médical). Il n’y a pas vraiment de recommandations officielles sur le nombre de palpation à effectuer: certains médecins invitent les jeunes femmes à palper leurs seins tous les mois, d’autres proposent trois ou quatre fois dans l’année.
• Comment faire?
L’observation: debout, tenez-vous devant un miroir, mains sur les hanches. Observez l’aspect général de votre poitrine, avec une attention particulière sur d’éventuels changements: couleur de la peau, taille et forme différente du sein, modification de la structure du mamelon…
La palpation: à faire pour chaque sein. Bras levé, palpez le sein avec les trois doigts du milieu, de l’extérieur vers l’intérieur. Procédez par petits cercles, sans oublier la zone qui relie votre sein à l’aisselle et la clavicule. Exercez des pressions d’intensité variable, vous repérerez ainsi la présence d’éventuels gonflements ou grosseurs. N’oubliez pas le mamelon. Quelque chose vous semble inhabituel? Consultez votre médecin traitant et faites-lui part de vos observations. Il vérifiera la nature de la grosseur.
Isabelle Duranton