Terrorisme : « Ce défi sécuritaire ne peut plus être le fardeau des seuls africains en Afrique de l’Ouest » (Faure Gnassingbé)

Le président Faure Gnassingbé

La lutte contre le terrorisme « ne peut plus être le fardeau des seuls Africains en Afrique de l’Ouest », a souligné le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé mercredi à New York lors du débat général de haut niveau de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

A la tribune, le président togolais a exprimé son inquiétude face aux nouveaux défis mondiaux, avant de proposer des pistes de solutions fondées sur sa propre conviction pour un monde radieux et pour « une Afrique qui joue pleinement son rôle dans le concert des Nations ».

« Ma conviction, c’est qu’un autre chemin est possible. C’est un chemin où la coopération internationale se revitalise en se faisant plus inclusive et plus respectueuse. Ma vision est celle d’une Afrique qui prend pleinement son rôle de partenaire stratégique dans la construction de nouvelles règles de régulation planétaire », a déclaré Faure Gnassingbé.

Pour matérialiser cette vision, le Président de la République a fait trois importantes observations sur le Togo, l’Afrique et la coopération internationale.

La première traduit l’espoir que le président togolais nourrit pour le Togo et sa détermination à œuvrer à un développement inclusif et durable et à la construction d’un Etat fort.

« Ma première observation est que mon pays, le Togo, regarde vers l’avenir avec espoir et détermination. Au Togo, nous travaillons à un développement qui doit être durable mais aussi équitable et inclusif. Pour cela, nous savons qu’il nous faut bâtir un Etat fort, visionnaire et protecteur. Nous le faisons en tant que nation parce que c’est notre responsabilité envers les générations actuelles et futures », a-t-il précisé.

Pour le chef de l’Etat togolais, la concrétisation de cette vision, nécessite un investissement accru dans le système éducatif, sanitaire, la réduction de la fracture numérique et la promotion de la transition écologique et de l’équité-genre.

Le président Faure Essozimna Gnassingbé s’est aussi montré optimiste pour l’Afrique au regard de son potentiel humain, économique et naturel, qui peut positivement transformer le continent en un prochain moteur de la croissance mondiale.

« Prochain moteur de la croissance mondiale »

« Ma deuxième observation, c’est que, regarder vers l’avenir aujourd’hui, c’est regarder vers l’Afrique, notre continent n’est plus seulement une région en développement. C’est tout simplement le prochain moteur de la croissance mondiale », a-t-il indiqué.

La mise en valeur optimale de ces ressources au profit des générations présentes et futures, doit se faire dans une synergie d’action entre les Etats africains. La réponse à ces défis suppose aussi une coopération multilatérale efficace.

A l’évidence, cela nécessite aussi un engagement collectif à faire face aux défis de l’heure notamment le changement climatique, la crise alimentaire, l’immigration, la paix et la sécurité, car « face à ces menaces globales il n’y a d’avenir meilleur pour les générations actuelles et futures que dans l’action collective et coordonnée de nos Etats ».

Sur cette dernière observation, Faure Gnassingbé est particulièrement revenu sur les stratégies de lutte contre les menaces sécuritaires dans la sous-région ouest africaine et préconise un mécanisme innovant alliant dialogue inclusif, réformes sécuritaires et projets de développement socio-économique.

« Nous faisons face aux menaces persistantes du terrorisme. Ce défi sécuritaire ne peut plus être le fardeau des seuls Africains en Afrique de l’Ouest. La réponse repose sur une combinaison de dialogue inclusif, de réformes sécuritaires et d’initiatives de développement économique pour éradiquer les causes profondes de la violence. Seule la coopération multilatérale est nécessaire pour faire face à cette menace collective », a-t-il martelé.

Pour aller plus loin, le président de la République recommande la réinvention du modèle de multilatéralisme dans lequel les Etats africains méritent une attention particulière, d’autant plus qu’il n’y aura pas de coopération internationale renforcée sans un nouveau modèle de partenariat plus équitable et plus respectueux des Etats africains. FIN

Savoir News/Présidence togolaise