Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi que l’assassinat récent au Liban de commandants du Hezbollah par Israël ne pouvait pas mettre « à genoux » le mouvement chiite libanais, allié de Téhéran.
« Certaines des forces efficaces et précieuses du Hezbollah sont tombées en martyrs, ce qui a sans aucun doute causé des dommages au Hezbollah, mais ce n’est pas cela qui pourrait mettre le groupe à genoux », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des militaires et des vétérans de la guerre Iran-Irak.
« La force organisationnelle et humaine du Hezbollah vaut bien plus que cela. Son autorité, ses capacités, sa puissance (…) ne peuvent pas être sérieusement affectées par la perte de ces martyrs », a-t-il précisé.
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas, le Hezbollah soutient le mouvement islamiste palestinien, en tirant quasi quotidiennement sur le nord d’Israël qui réplique.
Ces derniers jours, les hostilités entre Israël et le Hezbollah ont redoublé. Depuis lundi, d’intenses frappes israéliennes visent les bastions du mouvement chiite dans le sud et l’est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Elles ont fait des centaines de morts, selon le Liban.
Le Hezbollah a confirmé mercredi qu’un de ses responsables militaires, Ibrahim Mohammed Kobeissi, avait été tué dans un bombardement israélien mardi sur la banlieue sud de la capitale.
La semaine dernière, des explosions meurtrières ont touché les appareils de transmission du mouvement, et une frappe israélienne a fait 55 morts, décapitant la force d’élite du Hezbollah, dont le chef Ibrahim Aqil a été tué.
Mercredi, l’ayatollah Ali Khamenei a également estimé que le Hezbollah avait « protégé » Gaza depuis le début du conflit.
« Jusqu’à aujourd’hui, la victoire a été du côté de la résistance palestinienne et du Hezbollah », a-t-il indiqué.
« La victoire finale dans cette bataille appartiendra au front de la résistance et au Hezbollah », a-t-il martelé.
Le « front de la résistance » contre Israël, ou « axe de la résistance », ainsi appelés par Téhéran, regroupe les mouvements soutenus par l’Iran dans la région, comme le Hamas, le Hezbollah, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes irakiens.
Source : Afp