Le projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme » (FoE Togo) veut rendre plus efficaces les stratégies de protection des journalistes au Togo, en appuyant la mise en place d’un comité de veille. Le processus de mise en place est enclenché et le lancement officiel aura lieu dans les prochains jours.
La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute société démocratique, garantissant que les citoyens ont accès à une information libre et indépendante.
Au Togo, cette liberté est gravement compromise par divers défis auxquels les journalistes et les activistes sont confrontés quotidiennement. Ces défis incluent le harcèlement, l’intimidation, les arrestations arbitraires et les poursuites judiciaires.
En 2023, le Togo a été classé 76ème sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, mettant en évidence un environnement médiatique restreint. Les journalistes et les médias qui cherchent à dénoncer les abus de pouvoir ou à révéler des informations sensibles sont particulièrement vulnérables.
Cette situation empêche non seulement les journalistes de faire leur travail en toute sécurité, mais elle entrave également le droit du public à l’information.
Face à cette situation préoccupante, il est crucial de mettre en place des mécanismes efficaces pour monitorer, documenter et réagir rapidement aux violations des droits des journalistes.
Le comité dédié à la surveillance de la situation des médias et des droits de l’homme, sous l’égide de l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), vise à répondre à ce besoin urgent.
Il aura pour mission principale d’observer et documenter les abus contre les journalistes et les activistes, d’émettre des avis et des alertes sur la sécurité des journalistes, d’engager un plaidoyer actif en faveur des journalistes menacés et emprisonnés, en collaborant étroitement avec des organisations locales et internationales et de publier des rapports périodiques et détaillés sur la situation de la liberté de la presse au Togo, en utilisant des données précises et actualisées.
En outre, ledit Comité peut aussi aider à l’amélioration du cadre juridique de la presse, en encourageant les révisions favorables à l’exercice de la liberté de la presse et des médias. Le comité sera constitué de 14 membres, représentant une diversité d’organisations et d’associations.
Source : OTM INFOS