La troisième session extraordinaire du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte mardi à Lomé.
Prévue pour prendre fin le 4 octobre, la rencontre permettra aux parlementaires d’aborder plusieurs dossiers dont le projet de budget 2025 de l’Institution, l’inclusion financière des femmes dans la région ou encore les réformes visant à moderniser les sessions parlementaires, en lien avec la Vision 2050 de la CEDEAO.
Les travaux seront couplés avec ceux du deuxième séminaire parlementaire d’orientation des députés de la 6e législature.
« Pour faire face à ces défis multiformes, il est essentiel que la CEDEAO, après 50 ans d’existence, accélère les réformes quant à ses objectifs, et son fonctionnement en ayant toujours à l’esprit la consolidation des principes de démocratie et de bonne gouvernance non seulement en son sein mais également au sein de ses Etats membres », a indiqué Hadja Mémounatou Ibrahima (présidente du Parlement de la CEDEAO).
Le président de l’Assemblée nationale du Togo, a, de son côté, mis l’accent sur les idéaux des pères fondateurs de l’organisation sous-régionale : « la paix et la prospérité partagée ».
« La simple vérité de notre époque est que l’intensité de nos connexions fait disparaître les frontières entre nos peuples et permet d’assurer la prospérité partagée. Cette prospérité à l’échelle nationale peut accroître la prospérité de la CEDEAO, tout comme la paix et la sécurité au sein de nos Etats peuvent contribuer à la paix et à la sécurité au sein de notre espace », a souligné Sevon-Tépé Kodjo Adédzé.
« Ayons à l’esprit et de façon permanente que les frontières divisent, mais la CEDEAO rapproche les peuples que nous sommes malgré nos diversités. Derrière cette construction communautaire tournée vers le marché commun, c’est la promesse de paix, de prospérité, de liberté que le projet forge. C’est là, la lucidité de nos aïeux de transformer ce combat séculaire pour l’hégémonie ouest-africaine en coopération fraternelle. L’enjeu pour nous aujourd’hui est de préserver les acquis de la CEDEAO, de les chérir, de se les rappeler et de les ennoblir. Et c’est en refusant les bégaiements de notre histoire que nous serons à la hauteur de notre époque, de son urgence, de sa gravité », a-t-il ajouté.
Rappelons que le Parlement de la CEDEAO est l’Assemblée représentative des peuples de la Communauté. Il dispose d’un minimum statutaire et garanti de cinq sièges pour chaque État membre, tandis que les quarante sièges restants sont répartis proportionnellement à la population de chaque pays. FIN
Edem Etonam EKUE