Le Front « Touche pas à ma constitution » a vivement protesté contre la décision de l’autorité d’interdire sa « Journée de prière et de solidarité en faveur des détenus », prévue vendredi dernier à Sokodé (environ 335 km au nord de Lomé).
Dans un courrier adressé aux organisateurs de ladite journée, le ministre de l’administration territoriale Hodabalo Awaté avait évoqué deux raisons.
« Certaines associations qui s’associent à l’organisation de la journée de prière et de solidarité en faveur des détenus que vous projetez organiser le 20 septembre 2024 ne sont pas légalement constituées par exemple BINDJEGUE BINDJE, Ensemble le Togo, Front Togo Souverain », avait-t-il souligné.
Par ailleurs, l’activité projetée par le front « n’est pas de nature à préserver la tranquillité publique », avait précisé le ministre.
Dans un communiqué, le Front « Touche pas à ma constitution », « exprime sa profonde indignation face à la décision arbitraire du ministre ».
« On ne peut pas continuer indéfiniment à confisquer les libertés publiques. Cette interdiction, notifiée par une simple lettre reçue le 18 septembre 2024, constitue un abus de pouvoir caractérisé et une violation flagrante des droits constitutionnels des citoyens togolais », dénonce ce regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile.
« Le ministre n’a par conséquent aucun droit légal pour motiver l’interdiction de notre événement sur la base du statut de ces trois organisations », estime le Front, qui affirme « poursuivre avec détermination sa campagne en faveur des détenus politiques ».
Rappelons que le gouvernement togolais a plusieurs fois soutenu que « le Togo n’a pas de détenus politiques ». FIN
Junior AUREL