Treize candidats pourront se présenter à la présidentielle prévue le 7 décembre au Ghana au cours de laquelle les électeurs seront appelés à choisir un successeur au président Nana Akufo-Addo, a annoncé vendredi la Commission électorale.
Les deux favoris du scrutin, le vice-président Mahamudu Bawumia du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir et le chef de l’opposition John Mahama du parti Congrès national démocratique (NDC), font partie de ces candidats.
La course à la présidentielle s’annonce très serrée entre ces deux candidats, tous deux originaires du nord du Ghana, une première dans l’histoire politique du pays.
Au final, la commission a validé les candidatures de neuf personnes issues de partis et de quatre indépendants, après « un examen approfondi des formulaires de candidature soumis par les candidats pour assurer le respect des exigences énoncées par la loi ».
Parmi les candidats indépendants figurent Alan Kyerematen, l’ancien ministre du Commerce qui a quitté le NPP après des conflits internes, et le jeune entrepreneur Nana Kwame Bediako, qui promet un programme panafricain porté par la jeunesse du pays.
Sur les 24 postulants à la présidentielle, onze ont été disqualifiés, a déclaré la Commission. Les débats de la campagne présidentielle se concentrent sur les réformes à mener pour sortir le Ghana de la crise économique qui touche le pays depuis quelques années, la pire depuis des décennies, marquée notamment par une inflation galopante.
Depuis plusieurs mois, le pays tente de se redresser progressivement grâce notamment à un plan d’aide du Fonds monétaire international (FMI) d’un montant de 3 milliards de dollars.
M. Bawumia cherche à maintenir le NPP au pouvoir après la fin du deuxième mandat du président actuel ghanéen Nana Akufo-Addo, tandis que M. Mahama tente de revenir au pouvoir après avoir été évincé en 2016.
Mi-septembre, le Ghana a connu des tensions politiques, le NDC ayant récemment organisé des manifestations à l’échelle nationale exigeant un audit judiciaire immédiat des listes électorales soupçonnant une tentative de fraude. Le NDC accuse la Commission électorale d’avoir, avec le NPP au pouvoir, falsifié le registre électoral en écartant certains électeurs des listes et en incluant plus de 50.000 noms de personnes décédées.
Source : Afp