93 familles de « détenus politiques » ont bénéficié lundi à Lomé, de kits scolaires, don du Front « Touche pas à ma constitution », pour aider les enfants de ces derniers à bien démarrer la rentrée scolaire.
Ce Front est un regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile.
Les kits scolaires sont composés de fournitures scolaires de base dont des cahiers, stylo, ensemble géométrie, crayon, gomme et couvertures.
« Pousser un acte de nature à priver un individu arbitrairement de sa liberté, peut avoir des conséquences sociales pour toute la communauté. Nous avons donc décidé d’apporter un soutien aux enfants des détenus politiques, pour témoigner notre solidarité et pour dire aux détenus politiques et à leurs familles qu’ils ne sont pas abandonnés, qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils sont privés de leur liberté parce qu’ils se battaient pour notre liberté. Et c’est pour cela que nous les considérons comme nos héros », a indiqué Nathaniel Olympio (porte-parole du Front).
« Nous sommes en pleine période de rentrée scolaire et c’est extrêmement difficile pour les familles de couvrir tous les besoins nécessitant la présence des enfants à l’école surtout pour les gens privés de liberté et dont les familles sont privées de revenus. Nous faisons ce geste symbolique qui s’inscrit dans une démarche globale », a-t-il ajouté.
Pour les bénéficiaires, ce geste est salutaire et très bien accueilli. Ils ont surtout exhorté les responsables du Front à poursuivre les plaidoyers, afin que les détenus politiques recouvrent la liberté.
« Notre objectif n’est pas encore atteint, mais nous sommes reconnaissants pour le geste qui vient d’être fait à notre endroit. Notre plus grand souhait, c’est de voir nos frères à la maison », a confié Taoufik Tchalalao (frère d’un détenu politique).
Le Front « Touche pas à ma constitution » a lancé depuis le 12 août, une campagne pour la libération des « détenus politiques ».
Vendredi prochain, les responsables de ce regroupement vont descendre dans la ville de Sokodé (plus de 335 km au nord de Lomé) pour une « journée de prière et de solidarité en faveur des détenus ».
Le front « Touche pas à la constitution » a affirmé avoir recensé 92 détenus politiques dont 72 jeunes qui croupissent dans les prisons.
Mais le gouvernement togolais a plusieurs fois soutenu que « le Togo n’a pas de détenus politiques ». FIN
Chrystelle MENSAH