A l’occasion de la fête américaine du Travail, Joe Biden et Kamala Harris participent ensemble lundi à un événement de campagne en Pennsylvanie, un Etat « pivot » susceptible de faire basculer le scrutin présidentiel.
Après un déplacement à Detroit, dans le Michigan, un autre Etat clé, Kamala Harris retrouvera le président à Pittsburgh, en Pennsylvanie pour une rencontre avec des syndicalistes axée sur la défense de la classe moyenne et ouvrière.
Il s’agira de leur premier événement de campagne officiel depuis le retrait choc de Biden de la course à la Maison Blanche, le 21 juillet, et après un premier déplacement conjoint mi-août dans le cadre de leurs fonctions officielles.
Le président octogénaire n’est apparu ces dernières semaines qu’à de rares occasions aux côtés de sa vice-présidente et désormais candidate démocrate à la présidentielle.
Mais il a assuré vouloir faire de son mieux pour l’aider dans sa campagne contre son adversaire républicain Donald Trump.
« Je promets d’être le meilleur bénévole que le camp Harris et Walz ait jamais vu », a-t-il ainsi déclaré en août lors de la convention démocrate à Chicago, avant de partager une longue accolade avec Kamala Harris, sous les clameurs du public.
Electorat clé
Bien qu’impopulaire, Joe Biden bénéficie encore d’un certain capital sympathie auprès des électeurs démocrates et particulièrement de la classe blanche ouvrière, un électorat clé, notamment en Pennsylvanie.
A deux mois d’une présidentielle qui s’annonce toujours très serrée, il devrait mettre l’accent lundi sur son bilan économique et sa défense des syndicats, tout en présentant Kamala Harris comme sa digne successeure.
Si son entrée en campagne a suscité une vague d’enthousiasme, la démocrate doit relever le défi de tracer sa propre voie, sans pour autant renier l’action conduite par le président qu’elle seconde depuis janvier 2021.
Lors de sa première interview de candidate, jeudi, Kamala Harris a assuré que si elle était élue, elle s’attellerait à défendre et renforcer la classe moyenne.
Ella a aussi indiqué qu’elle « n’interdirait pas » la fracturation hydraulique, une méthode d’extraction d’hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l’environnement et utilisée notamment en Pennsylvanie, Etat dans lequel le secteur des hydrocarbures est un important pourvoyeur d’emplois et de revenus.
« Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation », a assuré la démocrate, alors qu’elle s’était dite dans le passé opposée à cette technique.
A Pittsburgh, Kamala Harris devrait dire aux syndicalistes que le groupe sidérurgique US Steel, dont le siège se situe en Pennsylvanie, doit rester une entreprise nationale, selon son équipe de campagne.
Le groupe pourrait être racheté par son concurrent japonais Nippon Steel, un rachat auquel s’oppose également Donald Trump.
Le colistier de Mme Harris, Tim Walz, sera lui lundi à Milwaukee, dans le Wisconsin, un autre Etat clé, pour parler des mêmes sujets.
La démocrate de 59 ans et son rival républicain de 78 ans multiplient ces dernières semaines les déplacements dans ces Etats stratégiques, où se jouera l’élection.
Donald Trump tiendra une série d’événements de campagne cette semaine, dont un dans le Wisconsin.
Source : Afp