Le front « Touche pas à ma constitution » – regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile – a annoncé avoir déposé ce vendredi, un courrier au ministre des droits de l’Homme pour réclamer la la libération des « détenus politiques ».
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la campagne lancée depuis le 12 août dernier par les responsables dudit front.
« Cette démarche vise à interpeller directement le ministre chargé des droits de l’Homme, au sujet de la situation préoccupante, et même alarmante, des prisonniers politiques au Togo », souligne le front « Touche pas à ma constitution » dans un communiqué.
Dans ce courrier, précise le communiqué, le front « appelle à la libération immédiate des citoyens togolais actuellement détenus pour leurs opinions politiques ».
« La justice est pilier de toute démocratie et aujourd’hui, ce pilier vacille dangereusement au Togo », souligne la correspondance.
Le front « Touche pas à la constitution » a affirmé avoir recensé 92 détenus dont 72 jeunes qui croupissent dans les prisons. « Et 9 décès en détention ont été enregistrés entre 2020 et 2023 », souligne le front.
Mais le gouvernement togolais a plusieurs fois affirmé, que « le Togo n’a pas de détenus politiques ».
« Le Togo n’a pas de détenus politiques. Au fond, ce sont des éléments de langage de vocabulaire qui sont utilisés à des fins politiques, mais d’un point de vue judiciaire, ce sont des détenus de délit de droit commun », avait précisé en décembre 2020, Christian Trimua (actuel secrétaire général du gouvernement). A l’époque, il était ministre des droits de l’Homme. FIN
Junior AUREL