Le départ des soldats allemands du Niger, pays dirigé par un régime militaire, s’est achevé vendredi, ont annoncé le chef d’état-major nigérien de l’armée de terre et un colonel allemand lors d’une cérémonie à Niamey.
« Le ministère de la Défense nationale de la république du Niger et le ministère de la Défense de la république fédérale d’Allemagne annoncent l’achèvement du retrait des forces et équipements allemands du Niger, finalisé le 30 août avec la fermeture de leur installation à la base aérienne 101 de Niamey », a déclaré le colonel-major nigérien Mamane Sani Kiaou, lisant un commmuniqué qu’il a signé avec le colonel allemand Karsten Struss.
L’Allemagne avait annoncé le 6 juillet cesser d’exploiter sa base de transport aérien au Niger ainsi que le retrait de ses soldats d’ici au 31 août.
Fin mai, les deux pays avaient convenu d’un accord pour continuer à exploiter la base de Niamey jusqu’au 31 août, mais les négociations pour prolonger ce bail n’ont pas abouti.
Elles butaient notamment sur le fait que le personnel stationné ne pourrait plus bénéficier d’immunité contre d’éventuelles poursuites judiciaires.
« Au total, cinq vols d’avions cargo ont permis de rapatrier en Allemagne 60 membres des forces armées allemandes ainsi que 146 tonnes de matériel », a précisé le colonel-major Kiaou.
Une opération qui s’est déroulée « en toute sécurité », a-t-il dit, « grâce à une coordination exemplaire entre les forces armées nigériennes et allemandes.
Ce retrait ne marque pas la fin de la coopération militaire entre le Niger et l’Allemagne, en effet les deux parties se sont engagées à maintenir leurs relations dans le domaine militaire. ».
Début juillet, le ministère allemand de la Défense avait toutefois annoncé la fin de ce type de coopération avec Niamey. Ce départ intervient après celui, exigé et obtenu, des soldats français fin 2023 et de l’armée américaine d’ici le 15 septembre.
Le Niger, dirigé par un pouvoir militaire depuis un coup d’Etat perpétré le 26 juillet 2023, est miné dans l’ouest et le sud-est par les violences meurtrières de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Source : Afp