Le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a présenté ce vendredi devant l’Assemblée nationale, le programme d’actions du nouveau gouvernement formé mardi dernier par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. Il a été adopté à la majorité absolue des députés présents. Les nouveaux ministres étaient présents dans l’hémicycle.
Dans son intervention, la cheffe du gouvernement a dressé le bilan de la feuille de route et les perspectives avec notamment l’installation des institutions de la cinquième république.
« Le contexte de mise en œuvre de la feuille de route a été particulièrement difficile avec une superposition de crises inédites : la pandémie à la covid-19, le dérèglement climatique, le conflit russo-ukrainien : induisant des impacts sur la vie socio-économique, avec des poussées inflationnistes et la raréfaction des ressources financières. A cela s’ajoute la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine qui n’épargne pas notre pays », a relevé Mme Victoire Tomégah-Dogbé.
« En juin 2024, après 75% de délai d’exécution, des avancées significatives ont été observées. Celles-ci ont été portées par la hausse des investissements publics qui sont passés de 394,2 milliards de FCFA en 2020 à 559,3 milliards de FCFA en 2024. Malgré les chocs et les incertitudes de l’environnement international et sous-régional, notre économie s’est montrée robuste et résiliente. La croissance économique est passée de 2% en 2020 à 6,4% en 2023, avec une projection de 6,6% en 2024 », a-t-elle souligné.
‘Des actions d’envergure’
« Des actions d’envergure », a poursuivi le Premier ministre, « ont été engagées en vue d’amoindrir l’impact de ces chocs, et renforcer la résilience de nos concitoyens. Il s’agit des mesures économiques et sociales d’amélioration du pouvoir d’achat face à la cherté de la vie, notamment la subvention sur les engrais, les produits pétroliers et le gaz domestique, des mesures fiscales en faveur du secteur privé, ainsi que la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) « .
Elle a mis l’accent sur plusieurs actions menées par le gouvernement dans différents secteurs : économie, santé, sécurité, agriculture, éducation, énergie etc…
Concernant la nouvelle constitution, les sensibilisations vont se poursuivre pour faciliter l’appropriation de ce nouveau cadre qui vient renforcer notre système démocratique, a rassuré Mme Tomégah-Dogbé.
« En collaboration étroite avec le Parlement, ce processus sera conduit de manière inclusive, transparente et avec l’engagement de tous. C’est le lieu de réaffirmer solennellement l’engagement du gouvernement à renforcer le climat de confiance, le dialogue et l’ouverture, clé de notre cohésion sociale, ainsi que la stabilité et la sécurité dont notre pays a besoin, pour poursuivre sa marche vers le progrès », a-t-elle précisé.
Adoptée le 19 avril, la nouvelle constitution fait basculer le Togo dans un régime parlementaire.
Selon la nouvelle réforme – boudée par l’opposition et des organisations de la société – « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat de 4 ans renouvelable ».
La nouvelle constitution institue le poste du président du Conseil des ministres, une forme de super Premier ministre. « Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle », précise le nouveau texte. FIN
Junior AUREL