Le front « Touche pas à ma constitution » – regroupement de partis politiques de l’opposition togolaise et de la société civile – est fortement remonté contre le nombre de ministres dans le nouveau gouvernement formé mardi soir par le président Faure Gnassingbé.
Cette nouvelle équipe gouvernement est composée de 35 ministres dont 10 femmes : 11 ministres sortants et 13 entrants.
Le front « Touche pas à ma constitution » dénonce un « gouvernement pléthorique de 35 membres pour satisfaire tous les obligés, alors qu’un grand maximum de 20 serait largement suffisant ».
« Ce qui ferait des économies, surtout au moment où l’Etat emprunte chaque mois pour payer les ministres et les autres fonctionnaires. Pendant ce temps, le salaire des travailleurs ordinaires qui constituent l’essentiel de la société est peu élevé et n’est pas toujours payé régulièrement », critique ce regroupement dans un communiqué.
« C’est révoltant, parce que le pouvoir donne peu de considération au peuple dont il ne tire pas sa légitimité, alors qu’il s’investit dans des médiations internationales pour, soi-disant, œuvrer au bien des autres peuples. C’est révoltant enfin, parce que disposant de tous les pouvoirs de l’Exécutif et ayant le contrôle de toutes les institutions de la République, seule la volonté manque au chef de l’Etat. En effet, il ne fait pas ce qu’il faut pour offrir aux Togolais un mieux-vivre plus que légitime », poursuit le communiqué.
« Ce n’est de toute façon pas en recyclant depuis 18 ans les mêmes personnes et les mêmes politiques publiques qu’on peut espérer de nouvelles perspectives. Le pouvoir de Faure Gnassingbé n’inspire plus confiance au Togolais », martèle le front « Touche pas à ma constitution »
Christian Trimua (secrétaire général du gouvernement) a plutôt relevé plusieurs points fort de cette nouvelle équipe gouvernementale.
Ce nouveau gouvernement « permet de pouvoir faire le lien, et de rester dans la continuité tout en innovant avec des personnalités compétentes de notre pays », a-t-il précisé.
Fait notable, a-t-il mentionné, plusieurs nouveaux ministres se voient confier des départements stratégiques comme l’économie et les finances, la santé et l’hygiène publique, l’économie maritime, les mines et l’énergie, ou encore l’enseignement supérieur et la recherche.
Par ailleurs, le nouvel exécutif compte 10 femmes (près du tiers), avec des responsables appelées ou confirmées à des postes clés : Primature, numérique, urbanisme, commerce, urbanisme, développement à la base et inclusion financière, ou encore industrie et promotion des investissements, entre autres.
Le nouveau gouvernement voit également des changements au niveau des attributions de plusieurs départements, en lien avec les nouvelles orientations du chef de l’Etat, a noté le secrétaire général du gouvernement. FIN
Edem Etonam EKUE