Pour une meilleure réponse aux urgences sanitaires : Le RSI en cours d’évaluation au Togo

Pr Mijiyawa (au milieu) lors du lancement

Le Projet renforcement de la préparation et de la réponse aux urgences sanitaires au Togo a été officiellement lancé lundi à Lomé par Pr Moustafa Mijiyawa (Ministre de la santé et de l’hygiène publique).

Pr Mijiyawa avait à ses côtés,  Dr Amadou Bailo Diallo (Représentant Résident par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé au Togo), le représentant de la FAO, M. Sukati, et la représentante de l’UNICEF, Dr  Aissata Sidibe.

La cérémonie a été couplée de l’ouverture solennelle de l’atelier national d’évaluation externe conjointe des capacités du Règlement Sanitaire International 2005 (RSI-2005).

Le Règlement sanitaire international 2005 consiste (dans on objectif et sa portée) à prévenir la propagation internationale des maladies, s’en protéger, les maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elles présentent pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux.

Il est entré en vigueur en mai 2007 au Togo avec un engagement très marqué de mettre en place des capacités minimales de crise, à travers notamment l’appui de ses partenaires. Les capacités nationales du RSI feront durant quelques jours, l’objet d’une évaluation externe.

Selon les explications de Pr Lo Baidy (Coordonnateur de l’équipe d’évaluateurs externes), l’évaluation externe fait suite à l’auto-évaluation, et cette phase a déjà été faite au plan interne. Il s’agit aujourd’hui, d’identifier les forces, les faiblesses, les défis et opportunités pour améliorer les capacités du RSI au Togo

« Il y a 19 domaines techniques qui touchent tous les aspects de la réponses aux épidémies. Pendant une semaine, l’équipe des experts internationaux va aborder toutes ces questions et arriver à des consensus qui permettront au pays d’avoir une analyse de la situation, afin de mieux se préparer aux événements futurs ».

« Toutes ces actions sont en lien avec la feuille de route gouvernementale inspirée par le chef de l’Etat et sont bien évidemment indissociables de l’approche Une seule santé, qui vise une démarche intégrée des interventions, dans une synergie efficiente. Et c’est ce qui fait l’objet du nouveau projet renforcement de la préparation et de la réponse aux urgences sanitaires dans le cadre du fonds de lutte contre les pandémies« , a dit Pr Moustafa Mijiyawa (Ministre de la santé et de l’hygiène publique).

Pour Amadou Baïlo Diallo (Représentant Résident par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé au Togo), l’obtention de ce financement est un véritable succès pour le gouvernement togolais et ses partenaires.

C’est aussi « une opportunité de renforcement des capacités nationales de préparation et de réponse aux urgences d’une part, une source additionnelle de ressources pour le renforcement du système national de santé du Togo d’autre part. En effet, la mise en œuvre du fonds de lutte contre les pandémies apportera une contribution significative à l’engagement du gouvernement pour l’opérationnalisation de la plateforme nationale Une Seule Santé », a-t-il souligné.

« L’objectif de ce projet est de renforcer la préparation et la résilience du système de santé publique du Togo face aux urgences sanitaires. Plus précisément, il vise à améliorer les systèmes de détection, d’alerte précoce et de réponse aux épidémies et aux pandémies ; à améliorer la fonctionnalité et la qualité du réseau national de laboratoires pour diagnostiquer les maladies à potentiel épidémique ; et à renforcer la capacité des secteurs de la santé humaine et animale à se préparer aux situations d’urgence de santé publique. Je suis convaincue qu’avec le soutien et le dévouement continus de tous les partenaires concernés, le Togo progressera vers nos objectifs communs. « , a précisé Dr Priya (Directrice exécutive du fonds de lutte contre les pandémies).

Notons que le Togo fait partie des 5 pays africains dont la demande a été retenue sur les 179 demandes soumises au Conseil de direction du Fonds. D’un montant d’environ 19 millions de dollars, il servira sur les trois prochaines années, à renforcer la resilience nationale face aux futures pandémies.

Les grandes lignes du projet ont été présentées par Kokou Wotobe (secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique). FIN

Ambroisine MEMEDE