La deuxième phase du programme « Approche régionale pour la protection de l’enfance et de la jeunesse » (ARPEJ) a été officiellement lancée ce mercredi à Abolavé, dans le canton d’Abobo (région maritime).
Une convention a été signée entre SOS Villages d’Enfants-Togo et le chef de Lébé-Abolavé, actant le démarrage dudit programme.
Autorités locales et plusieurs chefs traditionnels du canton d’Abobo, ont assisté à la cérémonie, agrémentée par des prestations du groupe folklorique Atchogbadja de la localité.
L’ARPEJ – cofinancé par l’Agence Française de Développement et SOS Villages d’Enfants en France – a pour objectif de contribuer à la réalisation des droits de l’enfant en améliorant la prise en charge et la protection des filles et garçons en situation de vulnérabilité.
Il est mis en œuvre par SOS Villages d’Enfants dans trois pays (Togo, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire), et la première phase a duré 3 ans (de 2021 à 2023).
Au Togo, la première phase s’est déroulée à Kountone, Natcheme et Tchabigou (Dapaong/Région des Savanes), Lassa Ahodo (Kozah/Région de la Kara) et Gbamakopé (Zio/Région maritime).
Pour cette deuxième phase, les trois localités de Dapaong sont maintenues et deux nouvelles font leur entrée : Lama Saoudè (Kara) et Abolavé (Zio).
« Les résultats ont été atteints dans les villages de Lassa Ahodo et de Gbamakopé, raison pour lesquelles deux nouvelles communautés ont fait leur entrée. Des avancées ont été également enregistrées dans les trois communautés de Dapaong, mais il y a encore des poches, d’où leur maintien », a expliqué Mme Essossimna Ackla (Directrice nationale de SOS Villages d’Enfants).
« Les enfants et les parents ont témoigné de la facilité de mieux communiquer, les femmes ont témoigné de l’accompagnement des hommes dans l’éducation des enfants. Il a été mis en place, des parlements de femmes, des cadres dans lesquels les femmes et les hommes allaient discuter des problèmes qu’ils rencontrent au sein de leurs familles, avec la facilitation des spécialistes et l’appui des chefs traditionnels », a-t-elle souligné.
‘Première phase très positive’
« La première phase a été très positive. Les résultats attendus ont été obtenus à plus 90% (…). L’ARPEJ a pu répondre avec satisfaction aux privations de droits des enfants et jeunes, et aux besoins des communautés ciblées. Cette deuxième phase du programme s’adapte aussi bien au contexte socio-culturel et économique des cinq villages bénéficiaires », a précisé la Directrice nationale de SOS Villages d’Enfants.
Cette deuxième phase va durer également 3 ans (2024 à 2027), touchera 2250 enfants et jeunes et 560 familles vulnérables, des familles dans lesquelles le risque de séparation est élevé. L’accompagnement se fera en fonction du besoin spécifique de chaque famille.
Le programme mettra en place un environnement communautaire pour permettre aux enfants de s’épanouir. Les femmes vulnérables seront mieux outillées, afin de renforcer leur situation économique, les jeunes déscolarisés recevront diverses formations professionnelles, ce qui leur permettra de créer leurs propres entreprises. Ceux qui sont dans le système scolaire seront accompagnés pour être maintenus.
Le représentant de la ministre de l’action sociale a félicité SOS Villages d’Enfants-Togo pour la bonne conduite du programme et a réaffirmé l’engagement du gouvernement à l’accompagner. Il a également salué l’engagement de toutes les communautés et autres structures impliquées dans le programme, avant de mettre l’accent sur les effets déployés ces dernières années par le Togo dans le domaine de la protection des enfants.
Des chefs traditionnels de la localité, n’ont pas caché leur joie. « C’est un bon projet. Il permettra aux enfants d’être suivis jusqu’à leur formation professionnelle, pour être insérés quelque part », a apprécié Nana Essivi Aziablé V, cheffe de Lébé Centre.
Au cours de la cérémonie, les sept membres du comité de pilotage du programme à Abolavé ont été présentés à l’assistance.. FIN
Junior AUREL
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