De jeunes leaders et activistes des syndicats membres de l’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndique Internationale (CSI Afrique), représentants des organisations de jeunesse et des associations étudiantes sont en conclave de deux jours à Lomé, afin d’échanger sur le renforcement de leurs missions à l’ère du numérique, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Venus de quatre pays (Bénin, Niger, Sénégal, Togo), ces jeunes syndicalistes rêvent de meilleures conditions d’employabilité des jeunes africains.
Axée sur le thème « Renforcement du pouvoir syndical pour une meilleure employabilité des jeunes en Afrique », cette rencontre sert de cadre propice d’échanges et de partage d’expériences pour ces jeunes qui veulent désormais miser sur le numérique pour porter plus loin le mouvement syndical.
« Le thème que nous avons choisi cette année met l’accent sur le numérique, car tout passe désormais par le numérique et l’Afrique est très en retard par rapport aux autres continents. Nous voulons donc intensifier ce genre de thématique pour amener la jeunesse de la région Afrique à se conscientiser et prendre au sérieux les données qui vont dans ce sens », a indiqué Samaila Djibrina de la Confédération Nigérienne du Travail (CNT).
Le premier jour de ce conclave coïncidant avec la célébration de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ 2024), ces jeunes syndicalistes ont saisi cette occasion pour porter un message invitant les jeunes à s’auto-impliquer dans des mouvements syndicaux.
La JIJ 2024 qui a retenu pour thème : « Le progrès à portée de clic : La jeunesse et le secteur numérique au service du développement durable », reconnaît le pouvoir transformateur du numérique et invite la jeunesse à l’utiliser à bon escient.
A travers la célébration de cette journée par la CSI Afrique, il s’agit de mener une campagne de plaidoyer visant à inviter les jeunes à être à l’avant-garde du changement et les mouvements syndicaux, à intégrer les outils numériques aux stratégies afin de booster les capacités de syndicalisation, de communication et de plaidoyer.
« J’invite toute la jeunesse africaine à intégrer les mouvements syndicaux dans la mesure où nous sommes les acteurs de demain. J’invite la jeunesse au niveau régional, international et national à intégrer les mouvements syndicaux, parce que ce sont nos forces. C’est de là que puisons nos forces pour se faire sentir. C’est de là qu’on peut dégager nos revendications, qu’on peut se faire entendre (…) », a confié Khady Sène (membre du Comité des Jeunes de la CSI Afrique).
Le secrétaire général de CSI Afrique Akhator Odigié a aussi saisi cette occasion pour réaffirmer l’engagement de son institution en faveur de l’autonomisation des jeunes et de leur rôle dans la transformation numérique du mouvement syndical africain. FIN
Chrystelle MENSAH