Le front « Touche pas à ma constitution » réclame la libération des « détenus politiques » a lancé ce lundi à Lomé, une campagne visant à se battre pour la libération des « détenus politiques ».
Selon les responsables de ce front – regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile – la date choisie pour lancer cette opération n’est pas fortuite : la journée internationale de la jeunesse.
Le front « Touche pas à la constitution » a affirmé avoir recensé 92 détenus dont 72 jeunes qui croupissent dans les prisons.
Mais le gouvernement togolais a plusieurs fois affirmé, que « le Togo n’a pas de détenus politiques ».
« Le Togo n’a pas de détenus politiques. Au fond, ce sont des éléments de langage de vocabulaire qui sont utilisés à des fins politiques, mais d’un point de vue judiciaire, ce sont des détenus de délit de droit commun », avait précisé en décembre 2020, Christian Trimua (actuel secrétaire général du gouvernement). A l’époque, il était ministre des droits de l’Homme.
Selon Nathaniel Olympio (porte-parole du Front), Amnesty International a déjà reconnu, selon les critères des Nations Unies, des cas de prisonniers politiques au Togo ».
« La campagne que nous lançons, répond à un principe simple : on ne laisse pas un combattant blessé, sur un champ de bataille. Nous revenons chercher nos blessés qui sont aujourd’hui en prison », a-t-il précisé.
« En tant que responsables, nous avons appelé les gens à manifester. Ces derniers ont été arrêtés au cours de ces manifestations. Nous devons nous battre pour qu’ils recouvrent leur liberté », a martelé M.Olympio.
Plusieurs activités sont au menu de cette campagne : une journée d’hommage et de reconnaissance sera organisée en présence des familles des prisonniers, des meetings, des sensibilisations sur le sort de ces prisonniers, des visites aux prisonniers, une veillée de prière etc… Cette campagne va s’étaler sur « plusieurs semaines », a souligné le porte-parole du Front.
Junior AUREL